
La junte l’accuse d’avoir joué un rôle central dans une supposée « tentative de déstabilisation » du régime. Paris, de son côté, dénonce des accusations « sans fondement » et exige sa libération immédiate.
Mi-août, les autorités maliennes annonçaient avoir déjoué un vaste complot contre les institutions. Près d’une soixantaine de personnes ont été arrêtées, dont deux généraux maliens. Dans ce dossier sensible, le ressortissant français est présenté par Bamako comme l’un des instigateurs.
Une version que la diplomatie française rejette catégoriquement, selon RFI qui donne l'information et traitée par lavenir.ci. « Sa détention est illégale et injustifiée, eu égard à son statut diplomatique », martèle le Quai d’Orsay.
Selon des sources proches du dossier, les discussions entre Bamako et Paris progressent difficilement. Un diplomate français en poste a pu rencontrer la partie malienne pour évoquer le sort de son compatriote, mais aucune avancée concrète n’a été signalée. En coulisses, Paris redoute que l’affaire ne fragilise davantage les relations déjà tendues avec la junte.
À Bamako, les autorités disent poursuivre leurs investigations et annoncent de nouvelles interpellations. Du côté français, l’inquiétude grandit : l’ambassade et le consulat ont adressé des consignes de prudence renforcées aux ressortissants et aux diplomates encore présents dans le pays.
Pour l’heure, aucune issue n’est en vue. Mais si l’affaire venait à s’enliser, elle pourrait ouvrir une nouvelle crise diplomatique majeure entre la France et le Mali, déjà en froid depuis quelques temps.