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Doha en état d’alerte : Le sommet arabo-islamique condamne l’attaque israélienne

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Ce lundi 15 septembre 2025, Doha s’est transformée en épicentre diplomatique d’un monde arabe et islamique en colère. Réunis en sommet d’urgence, Doha en état d'alerte. les dirigeants de plusieurs pays ont dénoncé avec une rare unanimité la frappe israélienne du 9 septembre contre la capitale qatarie, qualifiée de « terrorisme d’État » et de menace directe à la sécurité collective.

Une attaque ciblée, une onde de choc régionale, l’agression, qui visait des responsables du Hamas hébergés au Qatar, a coûté la vie à cinq membres du mouvement, dont le fils de Khalil al-Hayya, chef négociateur, ainsi qu’à un officier de sécurité qatari. Bien que l’équipe de négociation ait survécu, Doha considère cette frappe comme une violation flagrante de sa souveraineté.
Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, a dénoncé les « doubles standards » de la communauté internationale et a appelé à des sanctions contre Israël, accusé dans un projet de résolution de « génocide, nettoyage ethnique et famine » à Gaza, des accusations que Tel-Aviv rejette catégoriquement.

 Solidarité régionale et lignes rouges diplomatiques

La veille du sommet, une réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères s’est tenue à huis clos. Majed Al-Ansari, porte-parole du ministère qatari, a salué une « large solidarité » et insisté sur le fait que « la sécurité du Qatar est indissociable de celle du monde arabe et islamique ». Jamal Roshdy, porte-parole de la Ligue arabe, a qualifié l’attaque de « brutale et lâche ».
Parmi les leaders présents figurent le président iranien Massoud Pezechkian, le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani et le président turc Recep Tayyip Erdogan. Tous ont appelé à tracer des « lignes rouges claires » face à ce qu’ils considèrent comme une impunité israélienne croissante, dans un contexte d’escalade depuis la guerre à Gaza déclenchée après l’opération du 7 octobre 2023.

Réactions internationales et enjeux géopolitiques

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné la frappe et exprimé sa solidarité avec Doha, appelant à une désescalade. Une réunion du Conseil des droits de l’homme est prévue le 16 septembre pour examiner les implications de cette attaque.
Israël, de son côté, défend son action. Le président Isaac Herzog affirme qu’il s’agissait d’éliminer des individus « refusant tout accord de paix ». Mais l’attaque soulève des questions diplomatiques sensibles : Doha abrite non seulement le bureau politique du Hamas, mais aussi une base aérienne américaine stratégique, ce qui rend l’opération israélienne particulièrement provocante.

Vers une réponse coordonnée ou symbolique 

Alors que les ministres s’attèlent à rédiger une déclaration finale, le sommet pourrait marquer un tournant dans la posture collective des pays arabes et islamiques face à Israël. Reste à savoir si cette condamnation unanime débouchera sur des mesures concrètes ou restera un signal diplomatique dans une région en perpétuelle tension.