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Menacé par un nouveau procès : Sarkozy et Bruni dans la tourmente judiciaire

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Le parquet national financier (PNF) réclame le renvoi de Nicolas Sarkozy, de son épouse Carla Bruni-Sarkozy et de dix autres protagonistes devant le tribunal correctionnel. Le mardi 16 décembre, une nouvelle étape dans le feuilleton judiciaire du financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007.

Le spectre d’un nouveau procès plane sur Nicolas Sarkozy. Mardi, le parquet national financier a requis le renvoi de onze personnes devant le tribunal correctionnel. Parmi elles, l’ancien président de la République, son épouse Carla Bruni-Sarkozy, ainsi que la figure des paparazzis Mimi Marchand.

Ces réquisitions s’inscrivent dans l’enquête sur la rétractation controversée de Ziad Takieddine, l’intermédiaire franco-libanais qui avait affirmé avoir transporté des valises d’argent entre Tripoli et Paris pour financer la campagne de 2007. En novembre 2020, Takieddine s’était brusquement rétracté… avant de revenir sur ses propos deux mois plus tard.

Les enquêteurs soupçonnent plusieurs protagonistes d’avoir orchestré des manœuvres pour discréditer les accusations initiales. La question centrale reste de savoir si Nicolas Sarkozy avait connaissance de cette opération.

Dans son réquisitoire définitif, le PNF demande le renvoi de l’ancien chef de l’État pour association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée et recel de subornation de témoin. Pour Carla Bruni-Sarkozy, le parquet requiert également un renvoi pour association de malfaiteurs, mais écarte les poursuites pour recel.

Déjà condamné le 25 septembre 2025 à cinq ans de prison, dont une partie ferme, dans le dossier du financement libyen, Nicolas Sarkozy avait passé vingt jours à la prison de la Santé, une première pour un ancien président sous la Ve République. Il a fait appel : un nouveau procès est attendu à partir du 16 mars 2026.

En parallèle, plusieurs recours visant à annuler des actes de la procédure restent pendants devant la cour d’appel de Paris. Le juge d’instruction doit désormais décider si les mis en cause seront effectivement renvoyés devant les juges.