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Détention de Français en Iran : Paris exige leur libération et demande des sanctions

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Catherine Colonna s'engage pour ces concitoyens à l'étranger (Photo DR)
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5 ressortissants français sont actuellement détenus en Iran, a révélé ce mardi 11 octobre 2022, Catherine Colonna la ministre française des Affaires étrangères. Jusqu'à présent, Paris, qui a invité vendredi dernier les Français de passage à quitter ce pays, avait officiellement 4 de ses ressortissants détenus par les autorités iraniennes.

Ce sont au total 5 Français  qui sont retenus à l'heure actuelle en Iran, a annoncé ce mardi 11 octobre la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna sur la radio publique France Inter, alors que jusqu'à présent, seuls 4 étaient officiellement reconnus par Paris. 

« J'aurai cet après-midi le ministre des Affaires étrangères iranien pour demander une nouvelle fois la libération immédiate de tous nos compatriotes qui sont retenus en Iran, il y en a 5 actuellement », a déclaré Catherine Colonna.

« Nous devons protéger notre communauté, elle est dans nos cœurs et dans nos actions », a ajouté la responsable de la diaspora française.

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Jusqu'à présent, la France avait officiellement 4 de ses ressortissants détenus en Iran, la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à 5 ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et condamné à 8 ans et 8 mois d'emprisonnement pour espionnage, et 2 syndicalistes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai dernier.

Par ailleurs, Catherine Colonna a indiqué que l'Union européenne s'était accordée sur des sanctions contre les responsables de la répression en Iran.

« L'UE hier s'est mise d'accord sur le plan des équipes techniques sur un train de sanctions. Ce sera validé au niveau ministériel lundi et au Conseil européen en milieu de semaine prochaine », a révélé la ministre. Elle avait évoqué la semaine dernière un « gel des avoirs et l'interdiction de voyager » pour les responsables de la répression. Téhéran avait annoncé début octobre l'arrestation de 9 étrangers, dont un Français, dans la vague de contestation qui secoue actuellement le pays depuis la mort de Mahsa Amini. Mais Paris n'avait pas confirmé l'arrestation d'un de ses ressortissants.

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La semaine dernière, Téhéran a diffusé une vidéo présentée comme des "aveux" de Cécile Kohler et Jacques Paris, entraînant une réaction virulente de l’Elysée qui a dénoncée une « mise en scène indigne » et évoqué pour la 1ère fois des « otages d'État ». vendredi 07 octobre, le Quai d'Orsay a appelé les Français de passage en Iran à « quitter le pays dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s'exposent ».

Plus d'une vingtaine de ressortissants de pays occidentaux, binationaux pour la plupart, sont détenus ou bloqués en Iran, ce que des ONG condamnent comme une politique de prise d'otages pour obtenir des concessions des puissances étrangères.

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Le mouvement de contestation ne faiblit pas dans plusieurs régions d'Iran en dépit de la répression meurtrière des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, décédée après son arrestation par la police des mœurs, il y a près de 4 semaines. La répression des manifestations a fait au moins 95 morts depuis le 16 septembre, selon des ONG.

Bema Bakayoko avec France24.com

 

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