
Avant d’entrer en conclave, les cardinaux jureront de garder le secret absolu, sous peine d'excommunication s'ils révèlent ce qui se passe au conclave. Il leur sera interdit de communiquer avec le monde extérieur tant qu'ils n'auront pas élu un nouveau pape.
Le Vatican a annoncé qu'il couperait le réseau téléphonique à l'intérieur de la petite cité-État mercredi à partir de 15 h (13 h GMT) jusqu'à l'élection, mais cela ne concernera pas la place Saint-Pierre, où seront massés les fidèles.
La question du successeur du Pape François soulève de nombreuses réflexions. Quelles qualités et compétences devraient caractériser le profil du prochain Pape ? Quels enjeux devra-t-il relever dans un monde en perpétuelle évolution ? Autant d’interrogations que les observateurs se posent à quelques heures du début du conclave
À la veille du début du conclave, les négociations s'intensifient pour déterminer qui sera le prochain pape et notamment quel sera son profil. Les cardinaux vont justement conclure, ce mardi, les "congrégations générales", des réunions qui dressent le bilan de l’état de l’Eglise catholique.
"Ces réunions se tiennent normalement le matin et les participants ont chacun cinq minutes pour s’exprimer", précise Le Figaro. La moindre phrase ou attitude est scrutée à la loupe, les cardinaux ne veulent absolument pas se tromper et tous les signes comptent.
Un choix entre progressiste et conservateur ?
Certains parlent de "top cinq", d’autres ont "quelques noms" en tête, d’autres encore ont été frappés par "quelques interventions", précise le Corriere Della Sera, ce mardi 6 mai.
Dans les faits, il y a un sentiment généralisé selon lequel les deux ou trois premiers tours de scrutin (au moins), le premier demain après-midi et le dépouillement jeudi matin, serviront à tâter le terrain avec les candidats évidents qualifiés de "porte-drapeaux" par le média italien.
La partie la plus réformiste de l'Eglise pourrait se diriger vers le cardinal de Marseille Jean-Marc Aveline ou le Maltais Mario Grech. Le front traditionaliste, lui, se tournerait davantage vers le Hongrois Péter Erdö et le Suédois Anders Arborelius. À moins que le profil de Pietro Parolin, cité comme l'ultra favori depuis plusieurs jours, ne mette tout le monde d'accord.
En tout état de cause, le nouveau Pape devra être un leader spirituel qui incarne une image d'accessibilité et de proximité. Qui véhicule un message d’ouverture, de dialogue et de compassion, capable de rassembler les fidèles tout en abordant des sujets difficiles.
Le futur Pape devra adopter une approche œcuménique, promouvant la paix et la compréhension mutuelle. Il devra donc être engagé pour la justice sociale avec une dimension réformiste qui sera également un critère déterminant.
Le nouvel souverain pontife doit également naviguer habilement entre la tradition catholique et les besoins d’un monde moderne.
L'Église Catholique est présente dans les quatre coins du monde, et le chef de l'Église devra tenir compte des diverses cultures, langues et traditions qui composent le corps ecclésiastique.
La bataille entre les progressistes et les conservateurs aura-t-elle lieu ? Les jours à venir nous le diront.
Joël DALLY