
C’est un ami de lycée de l’époux de dame Elise Tolah, accidentellement décédée des suites de ses blessures, qui raconte les faits après une visite au domicile du couple. Dr Diagaunet Dodié, médecin de profession et ami de l’époux de dame Elise Tolah décrit difficilement l’ambiance régnant au domicile de son ami de promotion du Lycée technique de Yopougon.
« Hier, je me suis rendu au domicile de mon ami Germain pour lui apporter ma compassion. Ça a été un moment douloureux », raconte-t-il, affligé d’avoir trouvé un homme déboussolé dont la vie a basculé depuis cet accident mortel qui le prive de sa moitié. « Hier, j'ai trouvé un homme dont la vie a basculé dans l'horreur du jour au lendemain. J'ai trouvé un ami dévasté. J'ai trouvé une famille brisée. J'ai trouvé une maison envahie par la tristesse. J'ai vu une fille devenue orpheline en l'espace d'un instant », décrit l’ami du couple.
C’est un homme psychologiquement affecté par le décès de sa compagne de plus de 30 ans de vie que Dr Diagaunet Dodié dit avoir trouvé. Lequel, selon lui avait besoin de se vider, de parler. Son épouse étant un pilier solide pour lui. « Au-delà de l'émotion, j'ai écouté un ami qui avait besoin de parler. J'ai compris que son épouse était tout son monde car ils sont ensemble depuis nos années lycées (plus de 30 ans) », témoigne-t-il.
Si la perte de sa femme l’affecte beaucoup, la revue de son dossier médical le brise davantage. « Le plus dur pour moi a été de passer en revue le dossier médical. La violence du choc n'a pas laissé beaucoup de chances à Elise. On pouvait voir des fractures multiples et des organes vitaux endommagés. Même pour le médecin que je suis, c'était dur », a traduit le praticien dans un témoignage sur sa page Facebook.
Appelant au civisme routier et au respect de la dignité humaine, Dr Diagaunet Dodié se remet à la justice. « Une voiture est un moyen de locomotion mais il peut se transformer en une arme redoutable si nous n'agissons pas avec responsabilité. Et quand nous n'agissons pas avec responsabilité, nous devons répondre de nos actes. C'est ainsi dans une société juste et égalitaire. Nul ne doit être au-dessus de la loi », a-t-il conclu.