Entre frustration, ingratitude, manque de reconnaissance, Fadal Dey dénonce une attitude malsaine du camp Laurent Gbagbo après son accession au pouvoir d’Etat. Le reggaeman se dit avoir été floué par le pouvoir FPI d’alors. Se confiant à L’Intelligent TV, Fadal Dey dit avoir tout donné au FPI alors que le parti était encore dans l’opposition.
« Durant tout leur règne, on ne m'a jamais appelé, pas même pour une seconde de prestation. Jamais ! Je ne dis pas que c'est la faute de Gbagbo, mais je raconte ce qui s'est passé. Est-ce clair ? Voilà ce que j'ai vécu », dénonce-t-il rappelant une promesse à lui faite par feu Pol Dokoui.
« Vous savez, avant que le FPI n'arrive au pouvoir, c'est une vérité que je vais partager, et tout le monde peut en témoigner aujourd'hui, Serge Kassy est mon témoin. Je jouais dans tous les meetings du FPI. On diffusait même mes chansons. Je me rappelle qu'au Centre culturel français, lorsque j'ai chanté "Nelson Mandela (…), Gbagbo a crié "Non !". Et je me rappelle également, Paul Dokoui m'a dit un jour : "Vous qui chantez dans nos meetings, vous dont on utilise les chansons, quand nous serons au pouvoir, c'est vous qui serez nos artistes attitrés », a justifié le chanteur estimant qu’après n’avoir jamais eu un seul spectacle avec le FPI à son accession au pouvoir, il est tout à fait normal qu’il ne crache pas sur les offres d’un nouveau pouvoir qui le sollicite.
« Maintenant, un pouvoir arrive et dit : "Ce monsieur-là, quand il y a nos cérémonies, on l'appelle pour qu'il vienne chanter." Voulez-vous que je crache sur cette opportunité ? Avec quoi est-ce que je nourris ma famille ? Avec quoi est-ce que je paie ma maison ? Avec quoi est-ce que je mets mes enfants à l'école ? », a-t-il riposté face à ses détracteurs estimant qu’il est un proche du RHDP.
Pour ceux de ses détracteurs qui estiment qu’il ne devrait plus chanter aux meetings du RHDP, Fadal Dey leur répond : « Sous prétexte que c'est un meeting du RHDP, il ne faudrait pas y aller ? Si c'est le cas, alors n'écoutez même plus mes chansons, ma musique ».
