
Anne Ouloto, par ailleurs l’une des vice-présidentes Afrique de l’IDC, n’est pas allée du dos de la cuillère pour dénoncer l’attitude des leaders de ces deux formations politiques d’opposition.
Elle a indiqué que Laurent Gbagbo, qui se considère comme le père de la démocratie, a rejeté le vote des électeurs lors de l’élection présidentielle de 2010, a permis à un de ses lieutenants de déchirer les résultats du scrutin pour s’autoproclamer président élu. « Voilà le paradoxe de la démocratie. Mais ça, c’est la loi du malin. Etre malin ne veut pas dire qu’on est le plus fort. La malice n’est pas un signe de force. C’est signe de faiblesse. C’est ce qu’on a voulu présenter aux africains en Côte d’Ivoire comme étant la démocratie. Ce n’est pas la démocratie ». Pour elle, au nom de la démocratie, il faut dire non à la ruse en politique.
De l’avis de cette cadre du RHDP, la démocratie doit rimer avec résultats. En d’autres termes, le démocrate doit être en mesure de produire des résultats concrets dans sa gouvernance. Ce qui ne fut pas le cas selon elle pour Laurent Gbagbo quand il était aux affaires, rappelant que le pays a été divisé en deux parties, seulement deux ans après sa prise du pouvoir. « Pendant dix ans, la Côte d’Ivoire a souffert de l’incompétence de ces dirigeants imposés par la démocratie », dira Anne Ouloto pour fustiger la gouvernance des « frontistes » d’alors.
Parlant du président du PDCI Tidjane Thiam, Anne Ouloto dira : « Aujourd’hui, toujours au nom de la démocratie, certains exigent qu’il faut tordre le coup à nos textes. Il n’y a pas un Etat de droit sans démocratie. Pour qu’il y ait démocratie, il faut des textes, des lois qui soient respectés ».
Selon ce cadre du parti des houphouétistes, contrairement à Tidjane Thiam, Alassane Ouattara avait refusé d’être le candidat du RDR parce que les lois de la Côte d’Ivoire l’en empêchaient, malgré la motivation et la détermination de son parti. Il a plutôt appelé à travailler pour des lois plus justes et équitables, lui permettant d’être candidat. Selon Anne Ouloto c’est ce qui fut fait jusqu’à son accession au pouvoir en 2011.
Aristide Otré