
En effet, la récente publication de la liste électorale provisoire par la Commission électorale indépendante (CEI) a suscité leur indignation. Et pour cause, leur président, Charles Blé Goudé, en a été radié. Pour le COJEP, il ne s’agit ni plus ni moins que d’« une élimination politique préméditée ».
Ainsi, un cadre du parti a dénoncé avec véhémence ce qu’il qualifie de manipulation politique. « Ce jugement par contumace repose sur une fraude judiciairement préméditée », a-t-il martelé devant une salle surchauffée. Selon lui, il ne s’agit que d’un stratagème visant à écarter Charles Blé Goudé de la scène politique ivoirienne.
Par ailleurs, le COJEP rappelle que son leader a été acquitté par la Cour pénale internationale depuis janvier 2019. Pourtant, « pendant que Charles Blé Goudé se défendait à La Haye, envoyé là-bas par l’État ivoirien lui-même, un procès a été organisé ici en catimini pour le condamner à 20 ans de prison », s’insurge un autre responsable. Dès lors, le parti dénonce une incohérence judiciaire flagrante.
De plus, le COJEP s’interroge sur l’inégalité de traitement entre les différentes figures de la crise postélectorale. « Gbagbo a été gracié, Simone amnistiée, le général Dogbo Blé aussi. Mais Blé Goudé, lui, n’a eu droit à rien. Ni grâce, ni amnistie. Pourquoi ? » s’interrogent-ils. Cette situation, selon eux, reflète une « stratégie d’asphyxie politique et financière » visant à affaiblir leur leader. À titre d’exemple, ils évoquent les nombreuses entraves administratives rencontrées par leur président : un passeport délivré après trois ans, des comptes bancaires gelés, ainsi qu’une pression sur son assistante.
Malgré tout, l’ancien ministre de la Jeunesse maintient une posture pacifique. « C’est lui qui parle de paix, qui tend la main. Non par faiblesse, mais par amour pour son pays », soutient la direction du COJEP. En ce sens, le parti en appelle à la communauté internationale, exhortant celle-ci à agir avant qu’une nouvelle crise ne secoue la Côte d’Ivoire. « N’attendez pas que la Côte d’Ivoire brûle à nouveau pour intervenir. Agissez maintenant », prévient le COJEP.
Enfin, le parti exige une amnistie pure et simple de son président et annonce une série d’actions diplomatiques et politiques. « Nos instances se réuniront pour décider des actions idoines. Nous irons jusqu’au bout pour obtenir la réhabilitation totale de Charles Blé Goudé », concluent-ils.
Parfait K