
Ce mercredi 11 juin, le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, a répondu aux déclarations récentes de Laurent Gbagbo, qui affirme vouloir se battre pour sa réintégration sur la liste électorale.
Une confrontation politique sous tension
Lors d’un meeting à Port-Bouët le samedi précédent, l’ancien président et candidat désigné du PPA-CI a clairement affiché son intention de recouvrer ses droits civiques. « Ceux qui ont fait la liste savent que je ne suis pas un voleur. Mais comme ils veulent qu'on se batte, on va se battre », a-t-il affirmé avec détermination.
Cependant, le RHDP n’entend pas céder à cette pression. « Nous n’avons pas peur de ce genre de discours, car cela ne mènera nulle part », a déclaré Adjoumani, insistant sur le fait que le parti au pouvoir reste attaché au respect des principes démocratiques et juridiques.
Un enjeu juridique et politique
Radié de la liste électorale depuis 2018 après sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du braquage de la BCEAO, Laurent Gbagbo continue de contester cette décision, malgré la grâce présidentielle qui lui a été accordée en 2022. Afin de mobiliser ses partisans, il prévoit de s’adresser aux Ivoiriens à travers une lettre ouverte diffusée ce jeudi 12 juin sur la page Facebook officielle de son parti.
Toutefois, Adjoumani appelle le PPA-CI à la responsabilité politique, suggérant qu’une alternative à la candidature de Laurent Gbagbo pourrait être envisagée. « S’il ne peut être candidat, qu’il désigne une autre personnalité. C’est cela aussi l’inclusivité », a-t-il déclaré, laissant entendre que le débat sur l’éligibilité de l’ancien président ne devrait pas bloquer le processus électoral.
Des tensions politiques à surveiller
Alors que la présidentielle du 25 octobre 2025 se rapproche, ce débat autour de l’éligibilité de Laurent Gbagbo risque d’exacerber les fractures politiques en Côte d’Ivoire. D’un côté, le RHDP campe sur sa position de respect des lois, tandis que de l’autre, le PPA-CI et ses partisans dénoncent une exclusion injuste.
Le climat politique reste donc sous haute tension, et. chaque parti reste sur sa position. Hors les prochaines semaines seront cruciales pour l’avenir du scrutin et de la stabilité du pays.