
Les heures qui ont suivi le discours du président ivoirien disant qu'il se donnait le temps de réfléchir à la question de sa candidature, le PPA-CI a animé une conférence de presse, ce dimanche 22 juin 2925.
Pour l'opposition ivoirienne, le président Ouattara "ne peut pas et ne doit pas tordre le cou à la constitution pour briguer un nouveau mandat". "C'est pourquoi nous voulons en parler à l'opinion nationale et à jouer un rôle important dans la crise ivoirienne et qui a été même très active", a rappelé M. Damana Pickass.
A le suivre, cette opinion s'est montrée très prompt lors de la crise de 2010. Et ce, à tel point "d'utiliser la force armée pour installer monsieur Ouattara au pouvoir. Nous voulons interpeller cette opinion là. Parce que nous ne la voyons pas intervenir alors que notre constitution est violée de façon flagrante", a souligné le conférencier.
En clair, ce "silence" de la communauté internationale en cette période de l'histoire de la Côte d’Ivoire peut avoir une explication selon M. Pickass. Mieux, à le suivre, ce silence peut être vu comme "une complaisance, comme une complicité, comme un chèque en blanc à monsieur Ouattara et au regime RHDP de piétiner, écraser notre constitution".
Pour ce parti de l'opposition, ce n'est pas le moment pour cette opinion internationale de "jouer au pyromane pour après venir jouer au pompier". "Il est encore temps pour qu'on fasse comprendre raison au regime RHDP qu'il est encore temps de se désigner un autre candidat. Pour ce qui nous concerne, nous, nous sommes déjà résistants face au 4e mandat. Et, en se donnant un temps de recul, le président Ouattara s'est définitivement mis hors-jeu", a-t-il déclaré.