Le commissaire du gouvernement, le contre-amiral Ange Kessy Bernard, a mis en garde les forces de défense et de sécurité contre la fuite des informations en leur possession dans l’enquête relative à l’attaque du camp militaire de N’Dotré qui a fait trois morts, le 21 avril 2021.
Le procureur militaire Ange Kessy Bernard a menacé de mettre aux arrêts tout policier ou gendarme chargé de l’enquête ouverte dans le cadre de l’attaque du camp militaire de N’Dotré qui se rendrait coupable d’une fuite d’information sur cette affaire. « S’il advient qu’une seule information, même minime, de la suite des investigations, fuite pour se retrouver sur les réseaux sociaux, le commissaire du gouvernement fera arrêter tout enquêteur policier ou gendarme ou toute l’équipe d’enquêteurs soupçonnés d’être à l’origine de cette fuite », rapporte une note d’information du tribunal militaire d’Abidjan, parvenue le mardi 27 avril 2021 au journal L’Avenir.
Par ailleurs, le procureur militaire a rappelé aux enquêteurs dans cette note, qu’ils ont l’obligation de prendre toutes les dispositions pour protéger et sécuriser les informations qu’ils recueillent dans le cadre d’une enquête et qu’ils sont pénalement responsables de tout détournement d’élément du dossier de nature à altérer la vérité ou à créer la confusion dans le dossier d’enquête. Dans le cadre de cette enquête ouverte suite aux attaques du camp militaire de N’Dotré, apprend-on encore dans la note, un certain nombre d’actes de police judiciaire ont été requis aux enquêteurs notamment le traitement des numéros entrants et sortants ainsi que les messages décryptés sur les téléphones portables des assaillants.
Dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, une attaque armée a été perpétrée par des individus non encore identifiés contre une base militaire des Forces armées de Côte d’Ivoire à N’Dotré, dans la commune d’Abobo. Selon l’Etat-major des armées ivoiriennes, cette attaque a fait trois morts et deux blessés. Dans le cadre de l’enquête ouverte dans cette affaire, la gendarmerie ivoirienne a annoncé dimanche dernier l’interpellation de douze personnes soupçonnées d’avoir participé à cette attaque.
Lahassana Barro
