
Loin de toute animosité gratuite, il affirme ne plus être inspiré par l’ancien président ivoirien, qu’il accuse d’avoir trahi les valeurs qu’il prétend incarner.
Entre admiration passée et rupture assumée
Jean Bonin commence par clarifier sa position : il ne déteste personne, pas même Laurent Gbagbo. Toutefois, il distingue les figures qu’il admire de celles qui, selon lui, ont cessé de porter un idéal. Gbagbo, explique-t-il, appartient désormais à cette dernière catégorie. Depuis son retour de la CPI, il incarnerait tout ce que Bonin rejette dans la politique : égocentrisme, rancune et division.
Une gestion du FPI jugée destructrice
Selon Bonin, la crise interne du Front Populaire Ivoirien (FPI) aurait été aggravée par Gbagbo lui-même, qui aurait laissé pourrir le conflit entre ses partisans et Pascal Affi N’Guessan. Pire encore, il serait à l’origine de la scission. Des figures comme Blé Goudé, Simone Gbagbo ou Affi N’Guessan, pourtant fidèles dans l’épreuve, auraient été rejetées ou humiliées sans explication.
Un pardon à géométrie variable
Bonin dénonce une logique paradoxale : Gbagbo tendrait la main à ses adversaires politiques, mais jamais à ses anciens compagnons. Il estime que l’ancien président ne soutient que les initiatives qu’il contrôle, citant l’exemple de la CAP-CI, qu’il aurait sabotée par pur égo.
Mémoire et cohérence
Loin d’être revanchard, Jean Bonin rappelle qu’il a payé le prix fort pour avoir défendu Gbagbo : exil, pertes matérielles, insultes. Pourtant, il n’a jamais demandé réparation. Ce qu’il réclame aujourd’hui, c’est du respect et de la cohérence. Il refuse de suivre un homme qui, selon lui, ne l’inspire plus et dont les actes contredisent l’idéal de gauche qu’il prétend incarner.