
Homme d’église connu et respecté, il veut « réhabiliter la politique » en y apportant des valeurs morales et sociales, centrées sur la paix et la dignité des plus modestes. Le Pasteur Zahui veut rompre avec l’image négative qui colle à la politique ivoirienne : conflits, divisions, violences verbales ou physiques. Pour lui, il est urgent de réconcilier la jeunesse avec la chose publique et de montrer qu’elle peut être un véritable outil de service : « Normalement, tout le monde devrait chercher à y participer mais aujourd'hui, elle fait peur à la jeunesse qui est l'avenir du pays, ce qui est hallucinant. »
Sa candidature n’est pas, dit-il, une quête de pouvoir personnel, mais une invitation collective à changer la pratique politique en Côte d’Ivoire : « Je suis rentré en politique pour parler de paix, mais aussi pour montrer que la politique est possible avec des vertus. Rejoins-moi pour qu'ensemble nous luttons pour un climat politique plus paisible. »
Recentrer le débat sur les idées
Refusant la personnalisation à outrance des rivalités électorales, le Pasteur Zahui insiste sur la nécessité d’un véritable débat d’idées : « Évitons de centrer la politique sur des personnes, recentrons-la autour des idées qui peuvent améliorer ou changer la situation de vie des populations. ». Il plaide pour une campagne responsable et respectueuse, où chaque candidat présente son projet au peuple et accepte le verdict des urnes sans violence ni contestation inutile.
Lutter contre la vie chère : priorité absolue
Au cœur de son programme se trouve la question du coût de la vie, qu’il considère comme un facteur majeur d’injustice sociale et d’instabilité : « Aujourd'hui, nous avons de belles routes ; cependant, la vie est de plus en plus chère. Le pain, le riz, la viande, les légumes, l'huile... le panier de la ménagère modeste se vide de plus en plus. »
Il estime que la faim et la précarité fragilisent la paix sociale et alimentent l’insécurité. Il cite pour s’en convaincre Félix Houphouët-Boigny : « Un homme qui a faim n'est pas un homme libre. »
Pour répondre à ce défi, son programme — qu’il appelle « La paix » — prévoit des mesures structurantes : Encourager massivement la production vivrière locale en recrutant des ingénieurs agronomes pour renforcer les cultures vivrières et faire baisser les prix.
Employer des diplômés en élevage pour accroître la production animale (volaille, bétail), garantissant une offre locale suffisante et abordable. Tirer parti des ressources pétrolières du pays pour réduire le prix du carburant, allégeant ainsi les coûts de transport des denrées et leurs prix sur les marchés.
Une vision sociale et inclusive
Pour le Pasteur Wilfried Zahui, la paix durable ne se résume pas à l’absence de guerre, mais implique la justice sociale et la dignité pour tous. Sa vision est celle d’une Côte d’Ivoire où même le plus modeste peut « avoir du pain sur sa table à midi et le soir ».
Il promet de détailler son programme « La paix » lors de la campagne officielle, avec l’ambition de convaincre les électeurs qu’une autre manière de gouverner est possible : plus éthique, plus humaine et résolument tournée vers le bien-être des Ivoiriens.