
Toutefois, deux poids lourds de la scène politique nationale, membres de la coalition d'opposition, ont brillé par leur absence : le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et le Front populaire ivoirien (FPI).
Les raisons de cette non-participation ont été rendues publiques en amont par les cadres des deux partis. Dans une déclaration vidéo publiée le mardi 15 juillet sur la chaîne Pdci TV, Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, a estimé que la rencontre avec le RHDP ne correspondait pas à l’objectif recherché par son parti. « Au niveau de la CAP-CI, c’est une démarche qui n’a pas fait l’unanimité. Ce qui nous intéresse, c’est le dialogue avec le gouvernement, pas une discussion avec le RHDP. Cela n’a aucun intérêt pour beaucoup de partis de la coalition, dont le FPI. Nous n’avons pas jugé cela nécessaire », a-t-il déclaré.
Une position partagée par le vice-président du PDCI-RDA, Georges Philippe Ezaley, qui a lui aussi exprimé des réserves sur la pertinence de cette rencontre. « Ce n’est pas nécessaire pour nous. On n’ira pas. Ce n’est pas en allant à cette rencontre qu’on fait le dialogue politique. C’était censé être une étape vers un dialogue politique réel, mais depuis mai cela n’a pas avancé. Nous sommes maintenant à trois mois de l’élection », a-t-il expliqué.
Le responsable du plus vieux parti ivoirien a également rappelé que des démarches diplomatiques ont été entreprises auprès d’instances internationales pour appuyer la demande d’un véritable dialogue inclusif. « Pendant ce temps, nous avons pu élargir notre plaidoyer auprès d’instances qui comptent et qui ne sont pas partisanes : la CEDEAO, l’Union africaine et l’Union européenne. Ces institutions ont reçu notre plaidoyer pour un dialogue politique. Cela devrait suffire », a conclu M. Ezaley.
Cette divergence de stratégie au sein de la CAP-CI soulève des interrogations à quelques mois d’un scrutin capital pour les partis de l'opposition qui souhaitent briguer la magistrature suprême. Reste à savoir si le gouvernement, les partis politiques et les partenaires internationaux sauront converger vers un cadre de dialogue accepté par tous.