
Depuis l’annonce officielle de sa candidature à la magistrature suprême, Jean-Louis Billon multiplie les prises de parole pour exposer sa vision pour une Côte d’Ivoire réconciliée, moderne et équitable. Mais au sein de son propre parti, les rapports sont loin d’être sereins. Sa relation tendue avec le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, est désormais de notoriété publique, marquée par des divergences sur la ligne politique et les stratégies électorales.
Cependant, malgré ce contexte délicat, Jean-Louis Billon ne cache ni ses convictions ni son affection pour le "vieux parti", héritier de Félix Houphouët-Boigny. Dans une publication aux accents sincères, il a livré ce qu’il qualifie de « déclaration d’amour » au PDCI-RDA : “L’amour véritable, c’est celui qui reste quand tout vacille. C’est exactement ce que je ressens pour le PDCI-RDA, cette grande famille politique qui m’a vu grandir, apprendre, servir et m’engager pour la Côte d’Ivoire. [...] Oui, il y a eu des soubresauts, des incompréhensions, des remous… mais jamais de rupture dans mon cœur. Parce qu’on ne renie pas sa famille dans les tempêtes.”
Poursuivant son plaidoyer pour l’unité, le candidat a rappelé les fondements historiques du PDCI-RDA et son rôle dans la construction du pays : “Le PDCI, c’est le parti des bâtisseurs, celui qui a posé les fondations de notre nation. Et je continue de croire qu’il peut redevenir un levier puissant pour un avenir plus juste, plus moderne, plus solidaire.”
Cette sortie survient à un moment stratégique, alors que Tidjane Thiam, frappé par une radiation de la liste électorale, ne devrait pas participer au scrutin présidentiel. Un contexte qui pourrait redistribuer les cartes en interne et relancer le débat sur la candidature portée par Billon.
Appelant les militants à dépasser les querelles internes, l’ancien ministre conclut son message par une invitation à l’unité : “La Côte d’Ivoire qu’on aime mérite notre union, pas nos querelles.”
Une manière claire pour Jean-Louis Billon de se positionner comme l’héritier loyal mais réformateur d’un parti qu’il veut voir retrouver son rôle moteur dans la vie politique ivoirienne. Reste à savoir si cette déclaration suffira à apaiser les tensions et rallier la base militante autour de sa candidature.