
En "exil volontaire" en France depuis plusieurs mois, le leader du plus vieux parti politique ivoirien a réaffirmé son engagement pour une marche pacifique, prévue le 2 août 2025 sur toute l’étendue du territoire national.
Cette manifestation, organisée en collaboration avec le PPA-CI de Laurent Gbagbo, vise à dénoncer les atteintes aux libertés démocratiques et à appeler à un scrutin présidentiel libre et transparent.
Interrogé sur les risques de débordement, Tidjane Thiam a tenu à rassurer : « On fera tout ce qui est en notre pouvoir pour que ça ne dégénère pas. On est des êtres humains… Jusqu’ici, on a eu des alertes. Vous seriez surpris de voir combien de rapports nous avons de policiers, de militaires qui nous renseignent. »
Le président du PDCI-RDA a dénoncé les tentatives d’infiltration et les manœuvres visant à ternir l’image de cette marche, tout en appelant ses militants à la vigilance et à la discipline : « Ils ont essayé de créer des troubles. Mais par la grâce de Dieu, de Allah, ils n’y sont pas arrivés. ».
Dans un ton plus personnel et parfois poignant, Tidjane Thiam a également exprimé son incompréhension face aux attaques dirigées contre lui : « Je n’ai jamais tenu un kalachnikov… Je n’ai jamais fait de tort à la Côte d’Ivoire. J’ai porté des projets positifs. Pourtant, on me combat comme si j’étais le diable incarné. »
Faisant de la paix et de la vie humaine une priorité, il a souligné l’importance de préserver la stabilité du pays, tout en défendant le droit à l’expression et à la contestation.
À travers cette sortie médiatique, Tidjane Thiam renforce la dynamique de mobilisation et veut rassurer l’opinion publique sur le caractère non-violent de l’action du 2 août. Reste à voir comment les autorités réagiront face à ce double front PDCI–PPA-CI qui s’annonce déterminé.