Sur la soixantaine de dossiers déposés à la Commission électorale indépendante (CEI), plusieurs figures majeures de la scène politique ivoirienne ont vu leurs candidatures rejetées, notamment celles de Laurent Gbagbo (PPA-CI), du président du FPI, ainsi que de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA.
À peine quelques minutes après l’annonce officielle, Tidjane Thiam a tenu à réagir avec fermeté sur sa chaîne WhatsApp, dénonçant ce qu’il qualifie d’« atteinte grave à la démocratie ».
« Le choix des candidats à l'élection d'octobre 2025 constituait un test décisif pour le Conseil constitutionnel et la démocratie dans notre pays. Les Ivoiriens espéraient que le Conseil défendrait leur droit fondamental de choisir leur président par la voie des urnes. Au lieu de cela, ils se retrouvent face à un véritable plébiscite organisé du président sortant, pour un quatrième mandat anticonstitutionnel », a déclaré le leader du PDCI.
Selon lui, cette décision plonge la Côte d’Ivoire « dans une impasse politique », avec un régime qui « s’attaque aux libertés et utilise l’appareil d’État pour réprimer l’opposition ».
Appelant à la vigilance et à la mobilisation, Tidjane Thiam affirme que le combat continue : « Les Ivoiriens méritent des élections libres, équitables et inclusives. Les assauts permanents contre la démocratie et le déni du droit doivent cesser pour que la paix règne enfin dans notre pays. Nous n’abandonnerons jamais cette lutte jusqu’à obtenir justice. »
Sa réaction, largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux, illustre le climat politique tendu à quelques semaines du scrutin. L’invalidation des candidatures de plusieurs poids lourds de l’opposition risque de raviver les tensions dans un pays où les élections sont désormais synonyme de craintes.
