
L’histoire politique ivoirienne vient ainsi de connaître un nouveau tournant. Depuis son transfèrement à La Haye en 2011, Laurent Gbagbo avait coupé les ponts avec son ancien collaborateur, devenu entre-temps président du Front populaire ivoirien (FPI).
Même après sa libération et son retour en Côte d’Ivoire, le fondateur du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) s’était toujours refusé à rencontrer Affi N’Guessan, préférant tracer sa propre voie politique.
Mais le rejet de leurs candidatures respectives à la présidentielle d’octobre 2025 par le Conseil constitutionnel semble avoir changé la donne. Dans une publication officielle, le PPA-CI a annoncé ce mercredi 10 septembre que son président avait initié une série de rencontres politiques avec plusieurs partis d’opposition, dont le FPI d’Affi N’Guessan.
Entouré de ses fidèles collaborateurs – Assoa Adou, Hubert Oulaye, Koné Katina, Dano Djédjé, Ackah Emmanuel et Maître Touré Habiba – Laurent Gbagbo a reçu successivement des délégations du PDCI-RDA, du FPI et de GPS (Générations et peuples solidaires).
Les discussions ont porté sur la situation nationale et les conséquences de la décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé 55 candidatures, parmi lesquelles celles de Gbagbo, Affi, Tidjane Thiam, Assalé Tiémoko Antoine et Vincent Toh Bi Irié.
Les délégations présentes ont salué l’initiative de Laurent Gbagbo, qu’elles considèrent comme un signe fort de rassemblement dans un contexte politique marqué par de fortes tensions et incertitudes.