Politique

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : L’émissaire onusien, Léonardo Santos Simão, sonne l’alerte pour une paix durable

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À quelques semaines d’un scrutin présidentiel crucial, la Côte d’Ivoire retient son souffle. Ce samedi 20 septembre 2025, à Abidjan, Léonardo Santos Simão, Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a lancé un appel solennel aux acteurs politiques ivoiriens : « privilégier la paix et éviter toute forme de violence ».

Lors d’une rencontre avec Henriette Lagou Adjoua, Coordinatrice générale du Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-PAIX) et candidate à la présidentielle, M. Simão a tenu à rappeler que les élections, bien qu’essentielles à la vie démocratique, sont souvent des « moments de tension, d’incertitude et parfois d’angoisse ». Toutefois, il insiste : « ce qui importe, c’est de travailler ensemble pour éviter la violence ».
Ce message intervient dans un contexte où les souvenirs des précédentes crises électorales restent vivaces. Pour M. Simão, le véritable danger n’est pas inédit : « le risque majeur des élections dans nos pays n’est pas une exception : c’est le risque de violence. Et cette violence peut remettre en cause tous les acquis du développement économique ».

La paix comme priorité absolue

Face à ce constat, le diplomate onusien a encouragé Mme Lagou Adjoua et sa coalition à faire de la paix leur cheval de bataille. Selon lui, elle constitue « une condition essentielle à la protection des citoyens, de leurs biens et de leur avenir ».
Il a également interpellé l’ensemble de la classe politique, y compris le gouvernement, sur leur responsabilité partagée : « travailler pour la paix et la stabilité du pays ». Et de conclure avec fermeté : « Les Nations unies sont là pour soutenir, encourager et inciter les uns et les autres à œuvrer dans ce sens ».

Un appel à la conscience collective

À l’approche du scrutin d’octobre, ce message résonne comme un avertissement mais aussi comme une invitation à la maturité politique. Car au-delà des ambitions électorales, c’est l’avenir d’une nation qui se joue, et la paix, plus que jamais, doit en être le socle.