Politique

Face aux velléités de troubles à la présidentielle

Mamadou Touré : « On fera preuve de la plus grande fermeté ! »

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Lors d’une rencontre de sensibilisation à la paix et la cohésion sociale qu’il a animée, le samedi 20 septembre 2025, au Centre culturel de Daloa, le président du Conseil régional du Haut-Sassandra, le ministre Mamadou Touré, a tenu un langage de vérité à ses parents, les assurant de la volonté du gouvernement de ne pas laisser prospérer le désordre.

S ’adressant à la population fortement mobilisée pour prendre part à la conférence qu’il a animée, le samedi 20 septembre 2025, au Centre culturel de Daloa, le ministre Mamadou Touré, président du Conseil régional du Haut-Sassandra, qui sensibilisait à la paix et la cohésion sociale, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer les dérives langagières et les écarts de certaines personnes, qu’elles soient de l’opposition ou proches du pouvoir. « La liberté d’expression permet de dire qu’Alassane Ouattara a fait ci ou a fait ça. Mais aller insulter quelqu’un, ce n’est pas ça la liberté d’expression. Il y a un sympathisant du RHDP qui a dit qu’ils vont s’attaquer à tous les Bété. Il est au PPA (ex-MACA) au moment où je vous parle.

Si nous l’avons fait pour nos propres militants, ce n’est pas pour les autres qu’on va laisser », at-il asséné. Puis, il a fait le distinguo entre la liberté d’expression et le libertinage. « Vous pouvez dire que le président Alassane Ouattara a échoué, sa politique n’est pas bonne. Ça, c’est la liberté d’expression. Mais dire qu’on va attaquer les Dioula ou qui que ce soit, celui qui dit cela, si on le prend, il va aller répondre devant la justice. Dire qu’on va aller brûler les bus, on va attaquer les campements, ça, c’est criminel, ce n’est plus la politique. Il faut séparer les contradictions politiques des actes criminels », a recommandé Mamadou Touré qui a précisé que « le rôle de l’Etat, c’est de veiller à ce que les actes criminels ne viennent pas perturber le paysage ou l’environnement politique ».

Il a fait une mise en garde musclée

Il a ensuite fait une mise en garde musclée : « Il faut parler aux uns et aux autres. Tous ceux qui viennent vous voir la nuit, il faudra leur dire qu’on fera preuve de la plus grande fermeté ! (il l’a martelé 3 fois, ndlr) ». Quant aux contradictions politiques, a-t-il assuré, chacun est libre. « Chers parents, voilà le message que j’ai voulu vous donner. Je souhaite que le Haut-Sassandra et Daloa soient une exception. Je souhaite que le travail que nous avons commencé depuis bientôt 2 ans avec l’amorce du développement, puisse se poursuivre », a-t-il indiqué. Dans cette logique, il a révélé qu’il va se rendre à Sapia (un village devenu quartier de Daloa), après la rencontre, pour inaugurer un château d’eau.

« Mais Sapia n’a pas été créé en 2025. Sapia existe depuis de nombreuses années. Je l’ai dit ici, parce qu’on a eu ce débat. Pendant les élections régionales, alors qu’on a une belle équipe composite, qui regroupe l’ensemble des enfants de la région, moi, je n’étais que le chef de cette équipe, mais il y a les Yves Zogbo Junior, les Bakary, les Gnizako, les Gbeuli. On dit non, ce sont des étrangers, ils n’ont pas de villages ici. Donc Gbeuli n’a plus de village ici, Gnizako n’a plus de village ici. Nous tous, nous sommes vos enfants. On est RHDP, on est vos enfants, on est PDCI-RDA, on est vos enfants, on est PPA-CI, on est vos enfants », a confié le président du Conseil régional, visiblement déterminé à apporter le développement à ses parents du Haut-Sassandra. Dans la paix et la cohésion sociale.