
Au cours de cet entretien, Don Melo n'a pas mâché ses mots pour remettre les choses à l'endroit face à ceux qui le considèrent comme une "traite". Et pour cause, lors de la convention de ce parti, c'est le président Laurent Gbagbo qui a été choisi. Et ce, en présence de Don Melo. Sauf que plus tard, ce cadre d'alors de ce parti de l'opposition a décidé de faire les choses autrement. C'est-à-dire présenter "une candidature de précaution"... Au cas où le président Laurent Gbagbo serait recalé par le Conseil constitutionnel. Un choix qui n'a été du goût de tous. Puisque quelques jours seulement après cette initiative, le PPA-CI a décidé de le relever de ses fonctions.
Ainsi, dans son échange avec le journaliste Ali Diarrassouba, Ahoua Don Mello a été confronté à l'épineuse question si sa décision serait motivée par les détections au sein de parti de Gbagbo. "Évidemment c'est une dynamique dans la mesure où il faut savoir que le PPA-CI est très fortement représenté. Il y a beaucoup qui sont d'accord avec ma position et disent parfois s'engager à mes côtés", a-t-il fait savoir. Avant d'ajouter : "Le droit à la différence, c'est un acquis de la démocratie et donc chacun a le droit d'exprimer son point de vue".
Se prononçant sur son idéologie politique, le candidat a tenu à mettre les choses au clair. Mieux, répondant à ses détracteurs, M. Melo a rappelé aux uns et autres qu'il n'a trahi personne. "Moi, je suis un démocrate. Je n'ai pas trahi la démocratie dans la mesure où j'ai fait une proposition pour que le débat s'ouvre à l'intérieur du parti. Je n'ai pas trahi la souveraineté. Je me bats au niveau national, africain et international pour la souveraineté", a-t-il expliqué.