Au cœur de la crise : un silence gêné, une file de candidats venus déposer leurs dossiers de candidature à l’intérieur du bâtiment… et un personnel en grève assurant qu’« ils ne toucheront rien tant que les salaires ne seront pas versés ».
Les candidats aux législatives, venus déposer des compléments de document, sont restés suspendus outside, interdits d’accès. Le motif : «le personnel est en grève», répète-t-on à l’entrée. Aucun poster, aucune annonce officielle n’avait été placardée, ce sont les agents eux-mêmes qui assurent le service minimum, ou plutôt l’arrêt de service.
On entend ici et là des murmures de colère : «Depuis combien de mois ?», «On attend encore », «On nous promet, mais rien ne vient». Un climat lourd, chargé d’amertume.
Me Blessy en première ligne, le DG en « prometteur »
La tension est remontée d’un cran quand Me Blessy est intervenu pour négocier. Il a rencontré les grévistes, recueilli leurs revendications, et fait remonter l’affaire à la direction. De son côté, le directeur général du siège, Roger Bia, alerté, a annoncé solennellement que le paiement des salaires serait effectué à « 15h aujourd’hui ».
Un horaire annoncé comme un coup de gong pour calmer les esprits et relancer les activités.
Une promesse qui, si elle n’est pas tenue, pourrait transformer la grogne en explosion.
Yacouba DOUMBIA
