
Quels sont les thèmes clés que vous avez développés durant cette campagne ?
Je suis un socialiste, et pour moi, le social est prioritaire. Nous parlons d’abord de l’éducation. Aujourd’hui, le budget de l’école représente environ 22% du budget national. Pour nous, il faut le porter à 40%, comme cela se faisait autrefois.
Nous voulons également mettre en place un véritable État-providence dans le domaine du logement, à travers la création de sociétés d’État chargées de construire des logements sociaux, aussi bien en zone urbaine que dans les villages, avec des loyers accessibles compris entre 10 000 et 50 000 francs CFA. Nous voulons aussi proposer un projet de loi visant à mettre fin à la transhumance politique au sein de l’Assemblée nationale. Cela signifie que lorsqu’un député est élu en tant qu’indépendant, il doit rester indépendant jusqu’à la fin de son mandat.Êtes-vous déjà engagé dans cette dynamique avec d’autres candidats indépendants ?
Absolument. Nous sommes déjà en contact avec près d’une centaine de candidatures indépendantes à travers le pays. Il existe un soutien mutuel entre nous. Notre objectif est de constituer un groupe parlementaire fort de députés indépendants, car l’Assemblée nationale doit représenter la Nation, et non uniquement les partis politiques.
Votre message aux populations ?
Je demande surtout aux populations d’aller voter. L’ennemi principal de la démocratie, c’est l’abstention. À Yopougon, lors des législatives de 2022, le taux de participation était d’environ 20%, et lors des dernières municipales, autour de 25%. Sur près de 500 000 électeurs inscrits, une grande majorité ne s’est pas déplacée.
Pour cette élection, nous devons atteindre au moins 50% de participation. Cela changera complètement les résultats, car les partis politiques ont une base électorale limitée, tandis qu’une grande partie de la population aspire à des candidatures indépendantes comme la nôtre.
De nombreuses personnes au niveau de la commune de Yopougon estiment que vous avez fait un mauvais choix en vous présentant dans la commune, une zone réputée difficile politiquement, alors que vous n’êtes pas connu des populations. Que leur répondez-vous ?
Ces critiques viennent de loin. Moi, je suis un enfant de Yopougon. J’y ai grandi, j’y ai fait tout mon parcours scolaire, du collège au lycée.
De tous les candidats en lice à Yopougon, je suis le plus connu. Non pas parce que je suis une figure médiatique, mais parce que je suis issu de cette commune. Je connais chaque quartier, chaque réalité de Yopougon. J’aime les défis. Je suis venu à Yopougon d’abord parce que c’est ma commune, mais aussi parce que je suis convaincu que, dans des conditions transparentes, mes chances de battre mes adversaires sont très élevées.
Réalisée par Ernest FAMIN