Malgré la démonstration de leur bonne foi, les appels incessants des autorités ivoiriennes à privilégier le dialogue, appuyés par des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de la Communauté internationale en direction des putschistes maliens, ces « ravisseurs » sont restés campés sur leur position.
Pendant 03 mois d’intenses négociations, Assimi Goïta et ses frères d’armes au pouvoir, ont fini par convaincre sur leur véritable intention qui est celle de privilégier le chantage comme en témoigne, la dernière sortie samedi 24 septembre 2022, du Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali. C’était à l’occasion de la 77e Session de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le thème : « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués ».
La sérénité du président Ouattara et du peuple ivoirien
Malgré les soubresauts de la junte militaire au pouvoir au Mali, une chose force l’admiration : c’est la sérénité avec laquelle la partie ivoirienne, en premier, le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, traite le sujet.
Le numéro un ivoirien dont la cote de popularité ne cesse de grimper, affiche à la face du monde, une maturité qui laisse perplexe, biens d’observateurs avertis. Hormis cela, il faut saluer la capacité du peuple ivoirien de se surpasser et de se référer à la discipline observée par son chef, en vue de trouver un accord pacifique.
À une certaine époque de la jeune histoire de la Côte d’Ivoire, des dirigeants et leurs alliés auraient engagé des hostilités qui seraient préjudiciables aux ressortissants maliens résidant en terre ivoirienne.
Le président Ouattara joue la carte de l’apaisement dans la crise qui l’oppose aux putschistes maliens, là où ceux-ci tentent désespérément de le pousser à bout. Dans le dernier rapport Doing Business publié par la Banque mondiale, le Mali est classé 148e sur 190 pays, perdant trois positions par rapport à l'année précédente. Aussi, ce pays présente une balance commerciale structurellement déficitaire et largement dépendante des cours des matières premières.
Au regard de ces tristes réalités, le chef de l’État ivoirien ne peut que prendre de la hauteur en permettant au peuple malien de bénéficier toujours, des avantages de la fourniture d’électricité, des ports et des vivres à partir de la Côte d’Ivoire. Ce pays est le vivrier de biens de pays de la sous-région et les autorités ivoiriennes ne veulent se soustraire de cette logique sous la clairvoyance du président Alassane Ouattara qui poursuit l’œuvre du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, amie de tous, ennemi de personne.
