L ’événement, qui a réuni des décideurs publics, des représentants du secteur privé ivoirien et américain, des institutions de financement du développement, ainsi que des experts techniques, portait sur le thème : « Attirer les investissements américains sur le marché immobilier ivoirien ». L’objectif : structurer un financement durable pour le développement du logement inclusif et évolutif dans le pays. Prenant la parole, Patrick Achi a mis en avant la résilience de l’État ivoirien face aux crises passées. « La gestion de l’électricité, des aéroports, de certaines activités portuaires, est concédée à des opérateurs privés depuis des années. Même en traversant le coup d’État de 1999, la rébellion ou encore la crise post-électorale, l’État n’a jamais fait défaut dans ses engagements vis-à-vis du secteur privé », a-t-il souligné. Pour l’ancien Premier ministre, ce bilan constitue un gage de confiance pour les investisseurs.
« Quand on regarde notre track record, rien de pire ne peut arriver que ce que nous avons déjà traversé. Tout ne peut être que mieux », a-t-il insisté, évoquant la solidité des contrats publics et la constance du pays à honorer ses engagements financiers dans les pires contextes. S’adressant aux acteurs économiques présents, il a encouragé les investissements, affirmant que « c’est le bon moment pour les ressources financières de venir », tout en mettant en avant, l’environnement favorable que prépare le gouvernement. Patrick Achi a également attiré l’attention sur les enjeux démographiques majeurs qui attendent l’Afrique et la Côte d’Ivoire dans les prochaines décennies. « Dans 25 ans, la population africaine atteindra 2,5 milliards d’habitants. La Côte d’Ivoire doublera sa population. Les mégalopoles, comme Lagos, dépasseront les 30 millions d’habitants. Cela nécessitera une véritable révolution urbaine, avec des logements et des villes secondaires mieux planifiées. » En filigrane, son message visait à rassurer sur la continuité des politiques publiques audelà des échéances électorales, soulignant que la stabilité économique repose sur des fondations solides, construites au fil des décennies. Une sortie qui se veut apaisante dans un contexte politique encore incertain, à quelques mois d’un scrutin présidentiel crucial pour l’avenir du pays.
Yacouba DOUMBIA
