Santé

Une étude révèle que les buveurs modérés de bière seraient « 30 à 35% moins susceptibles d’avoir une crise cardiaque » 

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Les résultats d’une étude scientifique de l’Université de Harvard concluent que les buveurs modérés de bière seraient « 30 à 35% moins susceptibles d’avoir une crise cardiaque que les non-buveurs », un résultat observé chez ceux qui consomment « des quantités légères à modérées trois jours ou plus par semaine ».

C’est le site français 20 Minutes qui se fait l’écho de cette étude de l’Université de Harvard. A en croire l’étude, boire une bière de temps en temps ne serait pas qu’un simple plaisir. Mieux, les buveurs modérés seraient « 30 à 35 % moins susceptibles d’avoir une crise cardiaque que les non-buveurs », un résultat observé chez ceux qui consomment « des quantités légères à modérées trois jours ou plus par semaine ». Les chercheurs avancent que la bière contribuerait à améliorer le profil lipidique en réduisant le « mauvais » cholestérol au profit du « bon », soutenant ainsi la santé cardiovasculaire. 

De fait, riche en antioxydants, en fibres et en silicium, un oligoélément essentiel à la solidité des os, la bière présenterait ainsi d’autres atouts méconnus. Un demi-litre en apporterait environ huit milligrammes, soit près d’un tiers des besoins quotidiens. Toujours selon l’Université de Harvard, une consommation modérée pourrait aussi réduire la résistance à l’insuline et, par conséquent, le risque de diabète de type 2. Des résultats qui invitent à nuancer les idées reçues, sans pour autant oublier la règle essentielle : la modération.

Une autre étude menée par des chercheurs portugais ont observé que la bière, consommée avec modération, pourrait avoir des effets positifs sur la flore intestinale. Publiée en juin 2022 dans le Journal of Agriculture and Food Chemistry, leur étude a suivi 22 hommes en bonne santé pendant quatre semaines. Chaque participant a bu quotidiennement une bouteille de 33 cl, certains avec alcool, d’autres sans. Résultat : tous ont vu leur microbiote intestinal se diversifier, signe d’un meilleur équilibre digestif. Aucune variation de poids ou de masse grasse n’a été constatée.

Ces effets seraient liés aux polyphénols, des antioxydants naturellement présents dans le malt et le houblon, capables de protéger l’organisme contre certaines inflammations et d’améliorer la santé cardiovasculaire. Si la bière reste la boisson alcoolisée la plus consommée au monde, cette étude ne l’érige pas pour autant en remède.

Si des chercheurs ont conclu que la bière est bénéfique pour son consommateur modéré, tous ne s’accordent pour autant pas sur ses vertus vantées. L’association Addiction France est convaincue que les « données scientifiques les plus récentes et les plus robustes démontrent toutes que la consommation d’alcool n’apporte aucun bénéfice pour la santé ». Elle met aussi en cause l’influence du lobby brassicole dans la diffusion de ces conclusions. 

Si les médecins et autres praticiens du secteur de la santé sont tous pour la plupart convaincus qu’il « n’y a pas de consommation d’alcool sans risque », d’autres praticiens eux estiment que « même sans être un très gros consommateur ou alcoolo-dépendant, la consommation d’alcool a une influence sur le développement de nombreuses pathologies ». Les effets néfastes étant les cancers, les maladies cardiovasculaires, les atteintes digestives et troubles du système nerveux, quelle que soit la boisson consommée.

En France, depuis 2017, Santé Publique France et l’Institut national du cancer recommandent de ne pas dépasser deux verres d’alcool standard par jour et de ne pas boire quotidiennement. Un verre correspondant à dix grammes d’alcool pur, peu importe qu’il s’agisse de bière ou d’un spiritueux, la différence tenant à la quantité servie. L’espacement des consommations, la modération et l’abstention restent les meilleures recommandations pour limiter les risques. 

L’essentiel à retenir, un point sur lequel tout le monde s’accorde, est que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, donc à consommer avec modération mais surtout cette consommation est exclusivement réservée aux plus de 18 ans et déconseillée aux personnes malades, les femmes enceintes ou qui allaitent.