
Au total, Médecins, vétérinaires, environnementalistes… tous ont répondu à présent du Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies (CRSCM) et du Centre régional de santé animale (CRSA), sous l’égide de la CEDEAO et de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). Leur mission , coordonner les efforts pour mieux détecter, prévenir et répondre aux maladies zoonotiques, ces infections qui franchissent la barrière entre l’animal et l’homme.« La santé est un enjeu stratégique pour l’intégration économique régionale », a souligné Dr Mamadou Diarrassouba, directeur exécutif du CRSCM, en ouverture de la rencontre.
Pour lui, “Une seule santé” n’est pas qu’un concept , c’est une vision, un impératif, un levier de transformation. Pendant quatre jours, les participants ont exploré dix thématiques clés, allant de la surveillance épidémiologique à la gestion des crises sanitaires. L’objectif ? Tisser des liens solides entre les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale, souvent cloisonnés, mais pourtant interdépendants. Le cadre stratégique repose sur trois piliers essentiels. Notamment, la coordination et partenariat pour briser les silos et favoriser le dialogue entre disciplines. Ensuite , la réparation pour anticiper les crises plutôt que les subir. Et la surveillance pour détecter tôt et agir vite. Ces axes sont au cœur d’une ambition régionale en renforçant les systèmes de santé nationaux et bâtir une CEDEAO capable de faire face aux menaces sanitaires avec agilité et solidarité. Au-delà des discours, l’appel est clair : « Partageons nos expériences, unissons nos forces et construisons ensemble un avenir plus résilient », a lancé Dr Diarrassouba.
Car derrière chaque stratégie, il y a des vies à protéger, des communautés à soutenir, et une région à préserver. Cette consultation marque une étape décisive dans l’opérationnalisation de “Une seule santé” en Afrique de l’Ouest. Elle incarne une volonté politique et scientifique de faire front commun face aux épidémies, dans un monde où les frontières entre espèces et territoires s’effacent.