Santé

Lancement d’une formation sur le séquençage génomique à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire

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Le lundi 8 décembre , l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI), situé à Adiopodoumé, a accueilli la cérémonie de lancement d’une formation dédiée au séquençage génomique.

Cette initiative, financée par le projet ComBac-Afrique, s’inscrit dans un programme de quatre ans comprenant plusieurs volets de recherche, dont un confié à l’IPCI (WP2) et un autre au centre suisse (WP6). L' objectif de cette formation est clair  mieux lutter contre les bactéries multirésistantes. Le projet vise à améliorer la prise en charge des infections sévères causées par des bactéries résistantes aux traitements. Pour y parvenir, il s’appuie sur  une utilisation plus raisonnée des antibiotiques, la mise en place d’algorithmes diagnostiques et thérapeutiques adaptés aux réalités africaines, un accès encadré aux nouveaux antibiotiques testés dans le cadre d’essais cliniques menés par le consortium.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le professeur Bamba Aboudramane, directeur de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il a rappelé que « La résistance antimicrobienne constitue aujourd’hui l’une des menaces sanitaires les plus préoccupantes à l’échelle mondiale ».,a-t-il déclaré.
Il a également souligné le rôle central de l’IPCI, reconnu depuis plusieurs décennies comme un acteur majeur de la surveillance microbiologique en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Selon lui, il est désormais indispensable de renforcer les compétences, partager les savoirs et bâtir un réseau solide de professionnels capables de relever ces défis.

Sur quatre jours, une vingtaine de participants venus de Côte d’Ivoire, de Guinée-Bissau et du Nigeria bénéficieront de l’expertise de formateurs originaires de la Côte d’Ivoire, de la Suisse, de l’Allemagne et de l’Italie.
Dans son discours, le professeur Méité Syndou, directeur de l’IPCI, a insisté : « La résistance antimicrobienne n’est plus une menace lointaine. Elle est désormais au cœur du quotidien dans nos hôpitaux et nos laboratoires. » Il a rappelé qu’en 2019, la mortalité liée aux infections résistantes dans la région atteignait 23,5 décès pour 100 000 habitants, principalement causés par des bactéries Gram négatif multirésistantes telles que E. coli, K. pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa ou Acinetobacter baumannii.

Au terme, le professeur Méité a conclu en rappelant que la lutte contre la résistance antimicrobienne dépasse la seule dimension technique. Elle représente un enjeu de santé publique majeur, nécessitant une collaboration étroite entre microbiologistes, cliniciens, épidémiologistes, responsables de santé publique et partenaires internationaux.