
En 2024, 138 millions d’enfants sont encore victimes du travail des enfants. Bien que des avancées aient été enregistrées depuis l’an 2000, avec une réduction de près de moitié du nombre d’enfants exploités (passant de 246 millions à 138 millions), les progrès restent insuffisants.
À ce rythme, l’objectif d’élimination du travail des enfants d’ici 2025 semble hors d’atteinte, nécessitant une accélération des efforts onze fois plus rapide.
Une urgence sociale et économique
Face à cette situation préoccupante, l’OIT et l’UNICEF exhortent les gouvernements à investir dans la protection sociale des ménages vulnérables. En effet, lorsque les familles bénéficient de filets de sécurité tels que les allocations familiales universelles, elles sont moins enclines à recourir au travail des enfants comme solution de survie.
Par ailleurs, ces organisations plaident pour le renforcement des systèmes de protection de l’enfance, visant à identifier et prévenir les risques auxquels sont exposés les enfants, notamment ceux qui endurent les pires formes de travail forcé.
Les secteurs les plus concernés
Le rapport révèle que l’agriculture demeure le secteur le plus touché, employant à elle seule 61% des enfants travailleurs. Viennent ensuite les services tels que le travail domestique et la vente sur les marchés (27%), ainsi que l’industrie, notamment les mines et la production manufacturière (13%). Ces chiffres montrent que l’exploitation des enfants reste une réalité omniprésente et que des actions ciblées sont indispensables.
Des solutions concrètes pour un avenir sans exploitation
Afin de lutter efficacement contre le travail des enfants, l’OIT et l’UNICEF recommandent plusieurs mesures essentielles : Garantir un accès universel à une éducation de qualité, notamment dans les régions rurales et les zones en crise.
Assurer un travail décent aux adultes et aux jeunes, afin de briser le cercle vicieux de la pauvreté.
Appliquer rigoureusement les lois et responsabiliser les entreprises, afin d’éliminer l’exploitation des enfants dans les chaînes d’approvisionnement.
Ainsi, si des actions concertées et ambitieuses sont mises en place, il est encore possible d’inverser la tendance et de progresser vers l’éradication du travail des enfants.