
« Les femmes de Côte d’Ivoire, gardiennes de nos valeurs et moteurs silencieux de notre développement, bénéficient de réformes majeures allant de la revalorisation des pensions à l’adoption du code de la famille, en passant par une meilleure représentation dans les fonctions électives », a affirmé le président de la République, Alassane Ouattara, dans son adresse à la nation du 6 août 2025, à l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance.
Depuis la Constitution du 8 novembre 2016, qui consacre l’égalité homme-femme et protège les femmes et les filles contre toutes formes de violences, de nouvelles lois ont vu le jour. La loi n°2019-570 relative au mariage a réduit les inégalités et renforcé la protection de la famille.
La loi n°2019-573 sur les successions a permis de sécuriser l’héritage et de garantir une meilleure protection des droits des femmes. Ces textes, combinés aux articles 4, 36 et 37 de la Constitution, consacrent une avancée majeure en matière de parité et d’accès des femmes aux responsabilités.
Au-delà du cadre légal, des dispositifs concrets soutiennent les femmes au quotidien. Le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci), initié par la Première dame Dominique Ouattara, a permis à plus de 420 000 femmes entrepreneures de développer des activités génératrices de revenus.
De son côté, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, dirigé par Nassénéba Touré, a accompagné 4 148 femmes entre 2020 et 2024 grâce à son Fonds national femme et développement.
La formation est également un pilier : le réseau des Instituts de formation et d’éducation féminine (Ifef) est passé de 58 en 2011 à 145 en 2025, touchant plus de 104 000 jeunes filles et femmes en quatre ans. Le Programme des filets sociaux a, lui, contribué à sortir des milliers de femmes de la pauvreté.
Les barrières tombent peu à peu. La gendarmerie, autrefois fermée aux femmes, a intégré en juillet 2025 vingt-et-une nouvelles recrues, dont trois officiers, sur un total de 499 commandos de la 22ᵉ promotion.
Dans l’éducation, la parité est désormais une réalité. Les résultats scolaires de 2025 témoignent d’un rééquilibrage : au CEPE, filles (249 838) et garçons (249 125) se tiennent dans un mouchoir de poche ; au BEPC, les filles (160 967 admises) surpassent leurs homologues masculins (151 074). Même tendance au baccalauréat, où les filles (68 883 admises) devancent légèrement les garçons (64 635).
Dans les sphères politiques, sociales et économiques, la présence féminine s’affirme de plus en plus. « Au-delà du cadre légal, nous avons œuvré à améliorer les conditions de vie de nos femmes et de nos filles », a rappelé le Chef de l’État, insistant sur une vision d’égalité des chances qui passe par l’éducation, l’entrepreneuriat et la participation citoyenne.
Avec ces avancées, la Côte d’Ivoire confirme sa volonté de bâtir une société inclusive, où les femmes occupent toute leur place dans le développement national.