Ce lundi, au Lycée Professionnel Multisectoriel Mohamed VI de Yopougon, 2 7646 candidats issus de 33 métiers de l’artisanat ont entamé les épreuves, sous la présidence conjointe du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, et de son homologue de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, N’Guessan Koffi.
L’événement marque un tournant majeur pour l’artisanat, un secteur qui mobilise près de 30 % de la population active et contribue à hauteur de 19,5 % au Produit intérieur brut (PIB) national.
Pour le ministre Souleymane Diarrassouba, ce diplôme vient « redonner fierté et perspectives aux artisans », en leur permettant d’accéder à des opportunités tant sur les marchés publics que privés.
De son côté, N’Guessan Koffi a qualifié cette journée d’« historique », soulignant que le CQM valorise les compétences acquises sur le terrain par des artisans formés auprès de maîtres expérimentés. Il ouvre ainsi la voie à une professionnalisation accrue, à la création de véritables carrières et, pour certains, à un retour dans le système de formation initiale.
Les examens, qui se dérouleront jusqu’au 20 septembre, comprennent une phase théorique portant sur les connaissances du métier et une phase pratique évaluant la maîtrise technique à travers la réalisation d’un ouvrage.
Adopté en septembre 2024 en Conseil des ministres, le CQM se présente comme un outil de transformation et d’inclusion pour un secteur regroupant 245 métiers répartis en huit branches d’activités.
En appelant les maîtres artisans à encourager davantage de jeunes du secteur informel à s’y engager, les autorités ambitionnent de renforcer la reconnaissance du savoir-faire ivoirien et de donner une nouvelle dynamique à l’artisanat national.
