
Le pays a officiellement signé un accord avec la structure Emergent pour la vente d’environ deux millions de tonnes d’équivalent CO₂. Ces crédits carbone proviennent des excédents générés par le Projet de Réduction des Émissions autour du Parc National de Taï (PRE), un programme phare de lutte contre la déforestation.
Cet accord s’inscrit dans la stratégie nationale de valorisation des crédits carbone, fruit des efforts du pays pour préserver ses forêts et promouvoir un développement durable. Pour Parfait Kouadio, directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, cette signature est bien plus qu’un contrat. « Cet accord illustre la crédibilité de la Côte d’Ivoire sur le marché international du carbone et ouvre la voie à de nouvelles opportunités d’investissement durable. », a-t-il indiqué.
Présent lors de la cérémonie, Eron Bloomgarden, fondateur et PDG d’Emergent, a salué les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire dans la gestion de ses ressources forestières : « Ce partenariat contribuera à renforcer les efforts mondiaux de réduction des émissions et à soutenir les communautés locales. »
Aligné avec les engagements de la Côte d’Ivoire dans le cadre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN 3.0), cet accord met l’accent sur la mobilisation de financements verts et l’utilisation des mécanismes du marché carbone pour atteindre les objectifs climatiques fixés à l’horizon 2035.
Avant la signature, deux panels ont permis de nourrir la réflexion autour du marché carbone. Le premier portait sur l’expérience ivoirienne en la matière, animé par l’équipe du projet PRE. Le second, conduit par Akossi Oreste, sous-directeur à la Direction de la Lutte contre le changement climatique, s’est penché sur la conciliation entre conservation des parcs nationaux et développement rural, à travers l’exemple du Projet Agroforesterie Comoé (PAC).