
Lors de cette rencontre qui avait pour ordre du jour la recherche de solutions au mouvement d’humeur déclenché par des organisations syndicales du secteur éducation-formation dans la journée de ce lundi 28, un syndicaliste invité à la table des discutions a manifesté son mécontentement en claquant la porte. Sur convocation du ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, des organisations syndicales ont répondu à la convocation du ministre. Il s’agissait ensemble de trouver une solution à la crise qui secoue le secteur éducation-formation dû entre autres à la suspension et ponctions sur les salaires du mois d’avril pour faits de grève.
Au lieu de discuter directement avec lui ou avec le directoire, on implique Soro Mamadou qui n’a rien à avoir avec les évènements
Malgré la bonne ambiance qui entourait les négociations, un des participants à manifester son mécontentement en quittant la table des discussions. Il s’agit de Stéphane Zonté, secrétaire général adjoint de la Confédération Syndicale Espoir-Côte d‘Ivoire (CSE). La raison de cette décision inattendue de Stéphane Zonté selon le premier responsable de la CSE Pacôme Attaby, joint au téléphone est la présence de certains acteurs, en l’occurrence Soro Mamadou, de la centrale syndicale Humanisme et signataire de la trêve sociale. La présence de ce dernier à la table des discutions est jugée inopportune et improductive selon Pacôme Attaby, parce qu’il n’est pas concerné par les revendications et les mouvements de grève : « Notre représentant a quitté la table des discussions le camarade Stéphane Zonté, SGA de la CSE parce que ce sont ce sont ses éléments qui étaient sur le terrain pour manifester leur mécontentement. Au lieu de discuter directement avec lui ou avec le directoire, on implique Soro Mamadou qui n’a rien à avoir avec les évènements », a-t-il justifié.
Pacôme Attaby a déploré l’approche du ministre de la Fonction publique dans la recherche de solutions à cette crise. Il met en cause le choix des interlocuteurs, dont certains bien que syndicalistes, ne se reconnaissent pas dans les mouvements de grève au centre des négociations : « Il y a une faiblesse dans l’approche du ministre de la Fonction publique qui est d’impliquer vaille que vaille les signataires de la trêve sociale, alors qu’ils ne sont pas concerné par les grèves. Ils ne sont pas les auteurs de la grève, ils n’ont pas n’ont plus déposé des préavis de grève. C’est cela qui crée des frustrations et qui appelle aux réactions sur le terrain. Au lieu de discuter directement avec lui ou avec le directoire, on implique Soro Mamadou qui n’a rien à avoir avec les évènements. Tant que les choses seront ainsi, la paix sera toujours fragile. Que les discutions soient avec eux et que les accords soient signés avec eux et non avec d’autres acteurs non concernés par les revendications ».
Ernest Famin