
Ces réformes, qui concernent l’organisation et le déroulement des spectacles, visent selon le DG à « mettre fin au désordre et aux malentendus » souvent décriés autour de ce haut lieu culturel.
Elles comprennent notamment : le respect strict de l’heure de démarrage des concerts fixée lors des réunions techniques ; la coupure d’électricité après l’heure limite prévue (les charges étant passées de 80 à 120 millions FCFA/an) ; l’absence de remboursement des acomptes si un spectacle est annulé moins d’un mois avant la date ; le retour de Sipresc Group pour la confection des tickets et le contrôle des entrées, afin d’éviter les fraudes ; le renforcement des contrôles à l’entrée des salles ; l’interdiction de la vente et préparation de nourriture dans les salles.
À peine annoncées, ces mesures ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur la page de l’animateur culturel Euloge Kuyo First.
Pour certains, elles constituent une mauvaise nouvelle. Aly Campbell Dougnon y voit par exemple un coup dur pour les opérateurs de la billetterie en ligne. Marcel Bilé dénonce des conditions « draconiennes » dans un établissement public-privé (EPN) qui, selon lui, devrait pratiquer des tarifs plus accessibles compte tenu de son état de délabrement.
Même son de cloche du côté de Mariam Berthé, qui estime que le Palais « aurait dû être rénové depuis longtemps » et que ses tarifs « devraient être revus à la baisse, car les coûts de construction sont largement amortis ».
D’autres, comme Georges Augustin Tano et Clémence Gadji, saluent la volonté d’assainir la gestion mais appellent en parallèle à des travaux de réhabilitation, notamment sur la toiture de la salle Anoumabo, régulièrement sujette à des infiltrations d’eau.
Entre discipline et attentes
Si la direction du Palais de la culture souhaite instaurer plus de rigueur et réduire les pertes financières, une partie du public et des promoteurs culturels estime que ces réformes ne pourront porter leurs fruits qu’à condition d’être accompagnées d’investissements dans la rénovation des infrastructures et d’une meilleure prise en compte du caractère public de l’établissement.
Une chose est sûre : ces nouvelles mesures n’ont pas fini de faire débat dans le paysage culturel ivoirien.