
Dans une interview accordée à l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) et reprise par lavenir.ci, le réalisateur, Charles kouakou a dévoilé sa vision et ses projets.
Pour le réalisateur, “Toukpê” n’est qu’une première étape. « Notre souhait est que des réalisateurs ivoiriens créent des documentaires pour expliquer chaque alliance, car le sujet est vaste », explique-t-il. Déjà, une nouvelle œuvre est en préparation autour de la vie de Monseigneur René Kouassi, premier prêtre ivoirien, symbole de résilience et de foi.
Dans sa démarche, le cinéma se veut un outil éducatif et citoyen : « Nous utilisons le cinéma pour questionner la société et éduquer. Toukpê vise à raviver les alliances. Un autre film, Le Bac, sur le système éducatif, est également prêt à sortir. »
Si le film n’a pas été conçu pour l’élection présidentielle de 2025, il porte néanmoins un message d’actualité : « Ne vous laissez pas manipuler par des politiciens pour des intérêts qui ne sont pas les vôtres », prévient le réalisateur Charles Kouakou.
L’une des scènes marquantes montre un politicien utilisant des moyens mystiques pour manipuler des jeunes, avant de se rendre compte que ses adversaires politiques sont en réalité ses alliés. Une prise de conscience qui mène à un appel au véritable combat : celui des idées et des programmes dans les urnes.
Charles Kouakou cite Félix Houphouët-Boigny, rappelant que « la religion des Ivoiriens, c’est la paix ». « Sans paix, pas de développement. Les alliances sont des instruments de paix », insiste-t-il.
Son vœu : que chaque spectateur, en quittant la salle, comprenne que les Ivoiriens sont avant tout des frères et sœurs, appelés à se tenir la main pour bâtir ensemble l’avenir du pays.
Ce dimanche 24 août 2025 marque également le lancement à Toumodi d’une initiative originale : la caravane “Route de la paix par les alliances”. Elle consistera en des projections gratuites du film, accompagnées de témoignages sur les alliances interethniques, afin de sceller un engagement collectif à ne plus jamais nuire à ses alliés.
Après Toumodi, la caravane sillonnera Dimbokro, Daoukro et d’autres villes, avec l’ambition de parcourir tout le pays. « Nous espérons que des cadres et personnalités soutiendront cette initiative », a déclaré le réalisateur.
Le mot de fin est clair et sans détour : « Les Ivoiriens doivent s’aimer. Nous ne pouvons nous développer que si nous nous connaissons, si nous nous aimons et si nous travaillons main dans la main. C’est le message ultime de Toukpê. ».