Culture

SILA 14 / Prix littéraires nationaux: Etty Macaire lauréat du Grand prix national Bernard B. Dadié de la littérature

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L’écrivain Macaire Etty a remporté le Grand prix Bernard Dadié de la littérature ivoirienne. (Ph : DR)
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En attendant la cérémonie d’ouverture officielle de la 14e édition du Salon international du livre d’Abidjan (SILA), le salon a ouvert ses portes hier mardi 14 mai 2024 au Parc des expositions d’Abidjan Port-Bouët. Une ouverture des portes marquée par plusieurs activités dont la plus importante est la cérémonie de proclamation des prix littéraires. L’écrivain Etty Macaire a été le lauréat du Grand prix national Bernard B. Dadié de la littérature.

Ex-président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), l’écrivain Etty Macaire est le lauréat 2024 du Grand prix national Bernard B. Dadié de la littérature d’un montant de 03 millions F CFA. Il succède ainsi à ce prestigieux prix récompensant le meilleur écrivain de Côte d’Ivoire, le défunt Camara Nangala, lauréat de l’édition 2023. Lequel a reçu un hommage des acteurs du livre en présence des officiels du salon, ainsi que toute la chaine du livre, des étudiants et des amoureux du livre.

Quatre importants prix littéraires nationaux décernés

Sous l’impulsion du ministère de la Culture et de la Francophonie, quatre importants prix littéraires ont été décernés à cette 14e édition du Salon international du livre d’Abidjan (SILA). Ces prix, d’un montant global de six millions F Cfa, consacrent selon Charles Pemont, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), « l’excellence littéraire en Côte d’Ivoire ». Ainsi, l’écrivain et enseignant Macaire Etty a remporté le Graal en ce qui concerne les lettres ivoiriennes. Il est le nouveau lauréat du Grand prix national Bernard Dadié de la littérature ivoirienne d’un montant de 03 millions F Cfa pour son ouvrage « Femme éternelle » paru aux éditions Le Continent. Le lauréat s’est dit honoré et fier de remporter un tel prix à la suite de grands autres auteurs ivoiriens.

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« C’est un sentiment de fierté qui m’anime ce jour. Remporter ce prix à la suite de grands auteurs comme Gauz, Camara Nangala, Serge Bilé, Tiburce Koffi…, c’est un grand honneur. Remporter un prix n’est pas forcément synonyme qu’on est le plus fort, mais qu’on doit travailler davantage. Et le grand défi pour moi aujourd’hui, est de pouvoir garder le cap », a-t-il témoigné. Quant au prix Bernard Dadié du jeune écrivain, il a été remporté par Gbidi Roland pour son roman « Le revirement de Damas, histoire d’une naissance », édité par Les classiques ivoiriens. Le Prix Jeanne de Cavally pour la littérature enfantine, est revenu à l’écrivaine Marie-Danielle Aka pour son ouvrage « Agotin, le héros de la paix », paru aux éditions NEI-CEDA. Enfin, le prix SILA de l’édition a été décerné à J.D éditions. 

Faire des prix littéraires ivoiriens un label vendeur, une machine à fabriquer du succès littéraire

Représentant la ministre de la Culture et de la Francophonie à cette cérémonie de proclamation des prix littéraires, Dr Gisèle Châtelain, Directrice de l’industrie du livre et de la promotion de la lecture, a d’abord félicité les lauréats non sans insister que Françoise Remarck « accorde une place importante à la fonction des prix littéraires dans la promotion de l’industrie du livre ». Ces prix, a-t-elle souligné, sont importants pour tous les maillons de la chaine du livre y compris les lecteurs. À l’en croire, remporter un prix littéraire « permet tout d’abord à l’écrivain de se faire un nom, d’avoir la reconnaissance des lecteurs et de ses pairs et surtout de bénéficier d’un coup de projecteur qui incitera le public et ses pairs à suivre ses prochaines parutions avec attention ». Se félicitant de l’engouement suscité par les candidatures à ces différents prix littéraires cette année, la collaboratrice de la ministre de la Culture et de la Francophonie a relevé qu’être « primé lors d’un concours littéraire, c’est d’avoir la quasi-certitude de voir exploser les ventes de l’œuvre récompensée ». Et d’ajouter que « le prix littéraire est définitivement devenu un label vendeur, un instrument publicitaire décuplant les ventes et une machine à fabriquer du succès littéraire. Les prix littéraires sont devenus des labels sur lesquels les éditeurs capitalisent ». Représentant le parrain de cette édition 14, Mohamed Bamba, Directeur de Cabinet du Grand chancelier de l’Ordre national, a félicité tous les lauréats des différents prix littéraires et les a assurés de tout le soutien de leur parrain, Ally Coulibaly.

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Aussi les a-t-il encouragés « à persévérer dans la voix de l’excellence et du mérite qu’ils ont empruntée en étant reconnus par tous aujourd’hui pour leurs talents en matière littéraire ». Pour le représentant du parrain du SILA 14, « la Grande Chancellerie de l’Ordre national est la maison du mérite et de l’excellence ». C’est pourquoi, a-t-il assuré les lauréats de la disponibilité de leur parrain. « Monsieur Ally Coulibaly est à vos côtés à double titre, d’une part, en sa qualité de parrain et d’autre part, en tant que grand chancelier dont l’exercice de fonction est de mettre un visage sur les valeurs. Qui donc mieux que lui est outillé pour décerner ces prix afin de valoriser vos compétences, vos savoir-faire qui contribuent au bien-être de notre société ? », a-t-il assuré. Auteur à l’honneur, Serge Bilé a indiqué aux lauréats qu’ils récoltent le fruit de leur travail à travers ces distinctions et récompenses. Toutefois, les a-t-ils invités à rester dans l’humilité la plus absolue en continuant à travailler davantage. « Obtenir un prix littéraire, c’est forcément le fruit d’un travail important et ce travail mérite d’être salué et consacré. Néanmoins, il faut rester dans la tonalité de ce que je crois, à l’égard de ces prix et de tous les honneurs qu’on peut vous faire. Les honneurs sont, certes, importants mais le plus important reste le travail. Il est important d’être récompensé pour ce que l’on fait, mais il est aussi important de prendre du recul et de pouvoir dépasser ces choses pour comprendre que ce qui est primordial, ce sont les combats que l’on mène comme ceux de l’égalité, la fraternité », a-t-il conseillé.

Avec pour pays invité d’honneur le Kenya, cette édition du SILA 14 portant sur le thème « le livre, un pari toujours gagnant », s’est enrichie de plusieurs innovations avec au menu, des rencontres professionnelles, des tables-rondes, des cafés littéraires, des panels, des dédicaces…Cette édition qui a démarré le mardi 14 mai 2024, prend fin le samedi 18 mai 2024.

 

Philip Kla

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