
L’engrais NPK est désormais proposé à 362 FCFA/kg (soit 18 100 FCFA le sac de 50 kg), l’urée à 341 FCFA/kg (17 050 FCFA le sac) et les insecticides à 35 000 FCFA/ha pour l’ensemble des traitements nécessaires. Ces prix subventionnés visent à atténuer les difficultés auxquelles les producteurs sont confrontés.
Un appui budgétaire considérable
En réponse aux défis persistants du secteur, le président Alassane Ouattara a autorisé une subvention exceptionnelle de 25,3 milliards FCFA. Celle-ci permet de maintenir le prix d’achat du coton graine tout en réduisant les coûts des intrants agricoles. Concrètement, cette aide représente 44 FCFA/kg de coton graine et 18 000 FCFA/ha en compensation directe pour les producteurs.
Une relance contrariée depuis la crise des jassides
Depuis la crise des jassides entre 2022 et 2025, l’État a mobilisé plus de 125 milliards FCFA pour tenter de redynamiser une filière en perte de vitesse. Cependant, les retombées sont encore timides. La campagne 2024-2025 en est une illustration : la production plafonne à 311 147 tonnes, soit une baisse de 10,6 % comparée à la saison précédente. Le rendement chute à 873 kg/ha et, fait alarmant, le nombre de producteurs actifs passe sous la barre des 100 000.
Un appel à l’union pour inverser la tendance
Face à ces indicateurs préoccupants, le ministre de tutelle lance un appel vibrant à la mobilisation générale. Le cap est clair : atteindre, d’ici 2030, une production de 600 000 tonnes de coton graine et un rendement moyen de 1 250 kg/ha. Ce défi, ambitieux mais nécessaire, symbolise la volonté de redonner souffle et compétitivité à un secteur stratégique pour l’économie nationale.