
L'enquête de terrain révèle une application satisfaisante des règles par la majorité des commerçants, qui semblent avoir intégré l'importance de la transparence. La vigilance des équipes du ministère du Commerce et de l'Industrie et l'implication des consommateurs informés contribuent à faire de cette période, une véritable réussite. Pour les consommateurs, c'est l'opportunité de s'équiper à moindres coûts. “Les vacances tirent vers la fin et la rentrée scolaire profile à l’horizon. C’est donc la bonne période pour faire des affaires à moindre coût", nous indique une cliente, N’Cho Mavie. Pour le ministère, c'est la confirmation de l'efficacité de sa politique de protection des consommateurs. Et pour les commerçants, c'est une occasion d'optimiser leur gestion de stocks. Cependant, tous ne se sentent pas concernés par cette période. Selon une vendeuse d’habits et d’accessoires de marque à Yopougon Selmer, "les soldes doivent concerner les magasins qui offrent des produits à des coûts élevés.
Chez nous, les prix sont très abordables et à la bourse même du moins nanti. C’est pourquoi, c’est pendant la période de mars que nous faisons un destockage. C’est dans les communes de Cocody et Marcory que l’on voit et applique ces périodes de solde", nous confie cette commerçantes qui requiert l’anonymat. Mais derrière cette offre commerciale, se cache un cadre réglementaire strict, surveillé de près par les autorités. Le ministère du Commerce et de l'Industrie, sous la direction de Souleymane Diarrassouba, veille au grain. Des équipes de contrôle sont déployées sur le terrain pour s'assurer que les commerçants respectent scrupuleusement les règles en vigueur. L'une des exigences fondamentales est la transparence de l'affichage. Comme le rappelle le décret n°2013- 167 du 6 mars 2013, chaque article soldé doit clairement indiquer son prix initial, le taux de réduction appliqué, et le prix soldé final.
La qualité avant tout Cette triple obligation est essentielle pour permettre aux consommateurs de vérifier la réalité des réductions et de faire des choix éclairés. La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC), Dr Ranie-Didice Bah-Koné, a d'ailleurs, rappelé l'importance d'un repérage préalable avant le début des soldes. "Cela permet d'avoir une base de comparaison, de vérifier si la réduction affichée est réelle ou non", a-t-elle expliqué. Si les soldes sont l'occasion d'écouler les invendus et de renouveler les stocks, elles ne sauraient justifier la vente de produits de mauvaise qualité. Le ministère du Commerce et de l'Industrie se montre particulièrement ferme sur ce point. "L’on peut certes, vendre au rabais, mais il faut que la qualité, la sécurité des consommateurs, et le respect de la réglementation soient toujours de mise", a souligné Dr Bah-Koné. Les produits défectueux ou de qualité douteuse sont strictement interdits. Le message est clair : c'est la tolérance zéro face aux abus. Les droits des consommateurs restent inchangés pendant cette période. Les acheteurs conservent leur droit de retourner un article, de demander un remboursement ou de contester un prix. En cas de manquement ou d'anomalie, ils sont encouragés à alerter les services compétents via le numéro vert gratuit 13 43.
Joël DALLY