Économie

Bouaké : Des producteurs d’alevins formés pour booster la pisciculture ivoirienne

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Trente-cinq producteurs d’alevins et gestionnaires d’écloseries venus de plusieurs régions du pays ont pris part, les 27 et 28 août 2025, à Bouaké, à une session de formation sur les techniques de reproduction du silure et du poisson cameroun.

L’initiative, portée par l’équipe de coordination du projet d’amélioration de la production d’intrants piscicoles performants (Pro-aquacole), vise à renforcer les capacités techniques des acteurs pour accroître la production aquacole nationale.

Selon le coordonnateur du projet, Saoré Kouassi Arsène, cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme lancé par le ministère des Ressources animales et halieutiques depuis mars 2023. Son objectif est d’améliorer l’accès à des intrants de qualité – notamment les alevins et les aliments pour poissons – tout en professionnalisant davantage les producteurs à travers le Centre d’application et de spécialisation en aquaculture.

L’atelier s’est déroulé en deux étapes : une phase théorique, comprenant cinq modules sur la biologie reproductive, la reproduction semi-naturelle et l’élevage des larves, suivie d’une phase pratique sur le site du Centre national de recherche agronomique (CNRA) de Bouaké. Les participants ont pu expérimenter la préparation des géniteurs, leur alimentation et l’entretien des larves jusqu’au stade d’alevins.

Pour Ouattara Yéssorifiala, secrétaire général de l’Interprofession aquacole (Interaqua) et président de l’Union nationale des écloseries professionnelles de Côte d’Ivoire, cette formation est un levier important pour répondre à la demande croissante en poisson. « Nous étions il y a quatre ans à 4 000 tonnes, l’année dernière à 8 000 tonnes, et nous espérons atteindre 10 000 tonnes en 2025 grâce à de telles initiatives », a-t-il indiqué.

Cette action de renforcement des capacités participe ainsi à la dynamique de valorisation de la pisciculture ivoirienne, en diversifiant les espèces exploitées au-delà du tilapia et du mâchoiron, pour répondre aux besoins alimentaires des populations.