À Abidjan, la logistique constituait encore récemment le maillon faible des petits commerçants. Qu’il s’agisse de livrer un repas à Treichville, des meubles à Cocody ou des matériaux de construction à Yopougon, les solutions traditionnelles reposaient sur des arrangements informels, souvent imprévisibles. Délais aléatoires, coûts fluctuants et manque de fiabilité faisaient partie du quotidien.
Aujourd’hui, cette réalité change grâce à la montée en puissance des plateformes digitales de livraison telles que "Yango livraison". En quelques clics, un restaurateur, un vendeur en ligne ou un artisan peut désormais expédier ses produits avec une tarification claire et un suivi en temps réel.
Express à moto pour les colis légers, voitures pour les volumes intermédiaires, camions pour les cargaisons lourdes, et même un service interurbain couvrant plusieurs grandes villes du pays : les options se multiplient, offrant aux PME un éventail de solutions adaptées.
L’impact économique est déjà visible. Le marché de la logistique, longtemps fragmenté, commence à se structurer autour de ces services innovants. Ils réduisent les pertes financières, renforcent la ponctualité et améliorent la confiance des clients. Pour les petites entreprises, disposer d’un outil fiable de livraison devient un véritable atout concurrentiel.
Un indicateur illustre bien cette mutation. Près de la moitié des clients de l’offre cargo de cette entreprise technologique, déclarent utiliser ce service quotidiennement, preuve de l’intégration rapide des solutions digitales dans les pratiques commerciales locales.
Dans un pays où les PME représentent 98 % du tissu entrepreneurial et génèrent plus de 20 % du PIB, la logistique digitalisée ouvre de nouvelles perspectives. Ce qui relevait autrefois de l’improvisation devient aujourd’hui un levier stratégique pour la compétitivité, la croissance et la pérennité des petites entreprises ivoiriennes.
