La cérémonie, présidée par le Premier ministre Robert Beugré Mambé, a été l’occasion de dresser un bilan impressionnant : plus de 1 100 milliards FCFA investis entre 2011 et 2024, transformant l’infrastructure en un hub maritime incontournable en Afrique de l’Ouest.
« Dans le domaine portuaire, des choix stratégiques ont été faits. Un montant de 1 100 milliards FCFA a été engagé, ce qui a radicalement modifié la trajectoire de compétitivité et de développement du Port autonome d’Abidjan », a déclaré le Chef du gouvernement.
Ces investissements se traduisent par des réalisations majeures. Il s'agit, entre autres de l’approfondissement du canal de Vridi (2019), la construction d’un nouveau terminal roulier (2018), l’achèvement du deuxième terminal à conteneurs (2022), et l’inauguration du terminal céréalier (2023).
Grâce à ces infrastructures modernes, le trafic global des marchandises a atteint 40,1 millions de tonnes en 2024, contre 34,7 millions l’année précédente, soit une hausse de 15,6 %. Le trafic conteneurs, quant à lui, enregistre une progression spectaculaire de 33 %. Aujourd’hui, le port d’Abidjan représente 75 % des échanges commerciaux extérieurs de la Côte d’Ivoire et 78 % des recettes douanières de l’État.
Selon Robert Beugré Mambé, ces performances confirment l’importance vitale du Port autonome d’Abidjan dans l’économie ivoirienne et ouest-africaine. « Ce soutien de l’État a permis de placer la Côte d’Ivoire au centre du commerce régional. Cela est dû à la vision éclairée du Président de la République. Le Port autonome d’Abidjan est une fierté nationale », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a cependant invité les acteurs de l’écosystème portuaire à ne pas s’arrêter en si bon chemin. « Voir plus grand », a-t-il insisté, c’est anticiper les défis du commerce mondial et projeter le développement du port vers l’île Boulay, avec des connexions fluides à la voie Y4 et à l’autoroute du côté de Songon. Cela inclut également une meilleure intégration du franchissement du canal.
Avec ses 75 ans, le Port d’Abidjan illustre l’alliance entre vision politique, investissements stratégiques et dynamiques commerciales. Plus qu’une infrastructure, il est devenu un levier majeur de la souveraineté économique ivoirienne et un moteur d’intégration régionale.
