Faits divers

Anyama : 27 bœufs volés, 24 mois de prison et une addition salée pour les apprentis « cowboy »

anyama-27-boeufs-voles-24-mois-de-prison-et-une-addition-salee-pour-les-apprentis-cowboy
PARTAGEZ
Ils pensaient sans doute mener un western version abidjanaise. Mais leur équipe s’est vite transformée en fiasco. Deux habitants d’Anyama, Razack et Soumaïla, ont été condamnés lundi 1er septembre 2025 à 24 mois de prison ferme pour vol de bétail. Leur butin ? Pas moins de 27 bœufs appartenant à un éleveur du quartier, un certain K.K.

Une opération mal ficelée

Très tôt le matin, les deux compères se sont improvisés cow-boys. Ils réveillent le troupeau et l’emmènent vers des pâturages éloignés. Mais après plusieurs kilomètres de marche forcée, les bêtes, fatiguées et visiblement plus têtues que leurs voleurs, refusent d’avancer. Fin de la cavale bovine. Informé du vol, K.K. lance aussitôt une battue.

Les hommes chargés des recherches n’ont pas eu besoin de flairer comme des pisteurs professionnels : les bœufs avaient laissé derrière eux de généreuses empreintes. Résultat : la majorité du troupeau a été retrouvée du côté d’Abobo-kéikoi. Mais 11 animaux manquaient toujours à l’appel. Revendus en douce ? Égarés ? Mystère.

Le procès : pas de pitié pour les apprentis cow-boys

Devant le tribunal, K.K. a rappelé qu’il avait déjà été victime de vols à répétition sans jamais voir les auteurs punis. Cette fois-ci, il voulait une sanction exemplaire.

La justice ne s’est pas fait prier : 24 mois de prison ferme pour Razack et Soumaïla, accompagnés d’une interdiction de paraître pendant cinq ans et d’une perte de leurs droits civiques sur la même durée.

Une addition salée

Comme si cela ne suffisait pas, les deux voleurs devront s’acquitter d’une amende de 500 000 Fcfa et de 4 400 000 Fcfa de dommages et intérêts à K.K., soit l’équivalent de 400 000 Fcfa par bœuf perdu. De quoi les vacciner, à l’avenir, contre toute velléité de jouer les dresseurs de troupeaux.

Une leçon pour tous

Ce jugement illustre la fermeté de la justice face au vol de bétail, un fléau qui fragilise encore de nombreux éleveurs à travers le pays. Et si l’histoire prête à sourire par son scénario digne d’une comédie burlesque, elle rappelle surtout que derrière chaque vache volée, c’est la sueur d’un éleveur qui s’évapore.

MZ