
En effet, après plusieurs années de procédure, la Cour pénale internationale (CPI) vient de condamner deux figures majeures du groupe armé anti-Balaka, soulignant ainsi que l’impunité n’est plus une fatalité.
D’abord, Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien président de la Fédération centrafricaine de football, a été reconnu coupable de 28 crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ces infractions incluent des meurtres, des actes de torture et des attaques dirigées contre des civils. Par conséquent, la CPI l’a condamné à 12 ans de prison, au terme d’un procès qui aura duré près de quatre ans.
Ensuite, Alfred Yekatom, surnommé "Rambo", a également été jugé coupable pour son rôle de commandement au sein des milices anti-Balaka, regroupant près de 3 000 membres. Ainsi, il écope de 15 ans de prison pour avoir participé activement aux exactions sur le territoire centrafricain.
Il convient de rappeler que ces violences ont éclaté dans le sillage de la chute du président François Bozizé en 2013. Dès lors, le pays s’est enfoncé dans une spirale de conflits opposant les combattants séléka, majoritairement musulmans, aux milices anti-Balaka, à dominante chrétienne.
En somme, ces condamnations historiques de la CPI incarnent un pas vers la justice pour les victimes de la crise centrafricaine. Elles envoient également un signal fort à tous ceux qui, dans des contextes similaires, pourraient être tentés de commettre des crimes graves : désormais, les actes ont des conséquences.