
C'est la première visite en Israël du vice-président américain depuis son arrivée en poste. Sa visite, qui commencera à la mi-journée de ce mardi, ne passera pas par la bande de Gaza, pour des raisons de sécurité. J.D. Vance se contentera de visiter Kiryat Gat, une petite ville au sud de Tel Aviv, où se trouve le quartier général de la force internationale prévue par l’accord de paix. À ce stade, quelque 200 militaires américains s’y trouvent.
Au programme de mercredi, des rencontres politiques avec Benyamin Netanyahu et d’autres responsables israéliens, ainsi qu'avec le forum des familles d’otages. Jeudi, ce sera une visite au mur des lamentations et dans une église de Jérusalem. Mais l'enjeu central de la présence politique et diplomatique américaine en Israël reste de débloquer la deuxième phase de l'accord de paix, alors même que quelques jours plus tôt, la rupture a été proche.
La deuxième phase de l'accord de paix prévoit le désarmement du Hamas et la mise en place d'une autorité transitoire de technocrates pour administrer Gaza, en dehors de l'Autorité palestinienne actuelle. C'est sur cette question de gouvernance et de sécurité que les discussions s'enlisent, d’autant qu’Israël et le Hamas se sont accusés mutuellement de violer la première phase.
Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a assuré que le mouvement islamiste palestinien reste engagé dans l'accord de cessez-le-feu, mais a plaidé des « difficultés à extraire les corps », des otages israéliens. « Nous travaillons dur pour y parvenir », a-t-il affirmé mardi matin sur la chaîne égyptienne Al-Qahera News. Une question qui demeure un véritable point de tension puisque l'État hébreu souhaite le retour en un bloc de toutes les dépouilles mortelles des otages, dont 16 sont encore manquantes. Selon RFI, il voudrait éviter aussi le déploiement de forces turques dans l’enclave palestinienne.
Face à ces difficultés, le vice-président américain J. D. Vance a tenu à tempérer les attentes avant son arrivée : il a reconnu que même si l’accord est la meilleure option, il y aura inévitablement des « hauts et des bas », dans l'application de la trêve. Sur un autre ton, Donald Trump a averti le Hamas qu'il serait « éradiqué », si l'accord n'est pas respecté.
Bema Bakayoko