
Ce dispositif doit préparer la mise en place d’une force internationale de stabilisation. Son impartialité suscite déjà des doutes, notamment du côté des pays arabes. La phase 2 du plan de Donald Trump prévoit Un contingent de 200 soldats américains, dirigé par l’amiral Brad Cooper du Centcom, a été déployé pour instaurer un Centre de coordination civilo-militaire (CMCC) à Kiryat Gat, près de Gaza.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a désigné Steven Fagin, ancien ambassadeur au Yémen, comme coordinateur civil de ce centre. Des représentants de plusieurs pays. Notamment, la France, Allemagne, Canada, Chypre, Jordanie ou encore Émirats arabes unis, y ont déjà été aperçus, signe que Washington cherche à élargir la coalition soutenant son plan.
Toutefois, cette domination américaine alimente les critiques : nombre d’observateurs redoutent une surveillance « à sens unique » privilégiant les intérêts israéliens. Certains diplomates évoquent un modèle inspiré du dispositif mis en place au Liban après la guerre de 2006, lorsque la Finul et un comité de surveillance international étaient chargés de veiller au respect de la résolution 1701. Mais les violations récurrentes du cessez-le-feu au Sud-Liban illustrent les limites d’un tel mécanisme. À Gaza, la composition et le mandat précis de la future ISF restent incertains, tandis que plusieurs pays arabes, dont l’Égypte et le Qatar, plaident pour un encadrement onusien afin d’en garantir la neutralité.