
Les Bongo sont poursuivis pour détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux. L’épouse d’Ali Bongo et son fils ont décidé délibérément de ne pas être à ce procès. Sylvia Bongo coupable de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d'instigation au faux », et Noureddin Bongo de « détournement de deniers publics, de concussion, d'usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d'association de malfaiteurs ».
Ils ont été condamnés par contumace à « 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d'amende ». Comme préjudice financier Noureddin Bongo est tenu de payer plus de 1 201 milliards de francs CFA. Ils sont également condamnés à payer 1 000 milliards de francs CFA à l'État gabonais au titre de préjudice moral. Arrêtés après le coup d'État du 30 août 2023, ils ont été emprisonnés pendant 20 mois au Gabon avant d'être autorisés à quitter le pays dans le cadre d'une liberté provisoire et sont aujourd'hui en exil à Londres.
Dix anciens proches collaborateurs des Bongo, pour la plupart, eux aussi, arrêtés lors du coup d'État de 2023, comparaissent encore jusqu'au 14 novembre. Ils sont accusés notamment de complicité de détournement de fonds publics, corruption active, concussion, faux et usage de faux, association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.
Bema Bakayoko