
Dr Gnion Mathias Tahi, directeur de la Recherche et de la Lutte contre le changement climatique au CCC, a présenté un outil de pointe : un kit suisse de détection rapide du virus du swollen shoot. Ce dispositif permet d’intervenir dès les premiers signes d’infection, réduisant ainsi les coûts et les pertes.

Grâce au projet VIGICLIM, la SODEXAM a installé 17 stations agrométéorologiques à travers le pays. Ces stations collectent des données cruciales pour anticiper les crises sanitaires et les aléas climatiques, comme l’a expliqué Eklou Ferdinand.
Dr Kouassi Amani, agroclimatologue à l’ICRAF, a dévoilé un modèle prédictif basé sur l’IA capable d’anticiper les risques d’infections fongiques plusieurs jours à l’avance. Ce modèle prend en compte des facteurs comme l’humidité, la chaleur ou encore la durée d’humectation des feuilles. Il est aussi efficace contre les ravageurs, notamment la cochenille, vecteur du swollen shoot. Olola Vieyra, représentante du GGGI, a salué les efforts de la Côte d’Ivoire pour mobiliser des financements innovants : marchés carbone, dispositifs d’adaptation, soutien à l’agroforesterie… autant de leviers pour faire émerger des solutions durables.
N’Guessan Rodrigue, directeur général du Développement rural, a rappelé les actions du gouvernement pour renforcer les capacités du CNRA et moderniser les outils météorologiques au service des agriculteurs.
La Côte d’Ivoire amorce ainsi un tournant décisif : ne plus subir les maladies du cacao, mais les prévenir. Une approche proactive, fondée sur la science, la technologie et la solidarité climatique.