
Le cinéaste de 64 ans a été récompensé pour ‘’Un simple accident’’, tourné clandestinement dans son pays. Sa Palme d’or couronne le parcours d’un réalisateur engagé et démontre toute la puissance et la vitalité du cinéma iranien, malgré les contraintes imposées par les autorités de la république islamique.
A la remise de son prix, il a levé les deux bras en signe de victoire, puis est resté quelques minutes assis dans son fauteuil, savourant le moment. Il y a 30 ans, Jafar Panahi, était récompensé par la Caméra d’or pour son premier film, ‘’Le Ballon blanc’’. Autorisé pour la première fois en quinze ans à se rendre au Festival de Cannes, le cinéaste iranien dissident en a profité pour lancer un appel à la liberté dans son pays. ‘’Un simple accident’’ revient sur la situation des prisonniers "politiques" en Iran.
Le réalisateur nous embarque à bord d'une camionnette dans laquelle Vahid a enfermé un homme qu'il a reconnu comme son tortionnaire. À bord de l'estafette, une future mariée dans sa robe, son mari, leur photographe de mariage et un autre homme. Tous, anciens prisonniers, ont subi la violence de celui qu'ils appelaient "La guibole". Ils l'ont reconnu mais attendent ses aveux. Le jury a décerné le second prix le plus prestigieux du Festival à ‘’Sentimental Value’’ de Joachim Trier pour la deuxième fois en compétition à Cannes après ‘’Julie’’.
Le Choix du public de la Quinzaine des cinéastes s'est porté sur ‘’The President’s Cake’’ de Hasan Hadi. ‘’La Danse des renards’’, de Valéry Carnoy, a reçu Le Coup de cœur des auteurs de la SACD. Et enfin, le jury du prix Queer Palm 2025, présidé par Christophe Honoré, a récompensé le 23 mai ‘’La Petite Dernière’’ de Hafsia Herzi.
Pour cette 78ème édition du Festival de Cannes, ce sont 14 pays représentés dont la France avec trois longs métrages.