
Le nord de la Côte d'Ivoire, marqué par des épisodes de tensions communautaires, devient la priorité d'un programme de prévention des crises mis en place par le gouvernement. Le comité de pilotage de ce programme composé du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, ainsi que d'autres membres du gouvernement, des représentants d'organisations internationales, comme l'ambassadeur d'Allemagne, Matthias Veltin, et la représentante résidente du PNUD en Côte d'Ivoire, Blerta Cela s’est réuni.
L'initiative vise aussi à améliorer les mécanismes de gouvernance et à renforcer la résilience socio-économique des jeunes et des femmes. Ces deux groupes sont souvent les plus affectés par l'instabilité et la violence. En matière de solutions concrètes, le comité envisage d'accorder aux femmes un meilleur accès à la propriété, une avancée fondamentale pour leur autonomie.
Après avoir salué cette initiative importante et reconnu l'aide apportée aux populations, le ministre Vagondo Diomandé a rappelé l'importance du partenariat en cours pour gérer un projet aux défis persistants (conflits dans les pays voisins, conflits communautaires, peu de parité homme/femme, peu d'infrastructures pour les demandeurs d'asiles...). « Le gouvernement est reconnaissant envers ses partenaires, sans qui les difficultés auxquelles nous sommes confrontés dans la conduite de la politique d'engagement social serait très certainement un peu plus compliquée », a déclaré le ministre Vagondo.
L'ambassadeur d'Allemagne a partagé des observations positives du terrain, soulignant l'optimisme croissant au sein des communautés. « La population se sent encouragée par ce programme et les progrès sont visibles. Il faut donc continuer à investir dans la résilience des populations et dans le développement du nord en général », a-t-il soutenu. Selon lui, les retombées positives de cette initiative sont déjà perceptibles sur le terrain, où il s'est rendu à plusieurs reprises.
L'initiative, lancée en 2022, a déjà montré des impacts significatifs sur la cohésion sociale et la prévention des conflits, mais la route est encore longue. Les actions entre 2025 et 2028 permettront de renforcer ces acquis et d'affronter de manière plus efficace les défis sécuritaires. Le gouvernement, par l'intermédiaire du ministre de l'Intérieur et le soutien des ministères concernés, s'engage ainsi à œuvrer pour la paix et le développement dans le nord du pays, tout en maintenant une attention particulière sur les conséquences de l'extrême violence persistante dans la région.
Joël DALLY